Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Hermann Immongault, a apporté vendredi des précisions importantes sur les chiffres provisoires issus du scrutin présidentiel du 12 avril dernier. Une intervention destinée à lever toute équivoque, quelques jours avant la transmission des résultats à la Cour constitutionnelle de la transition.
Les premiers résultats avaient été rendus publics le 13 avril. Mais un travail minutieux de consolidation des procès-verbaux, tant à l’échelle nationale qu’au sein de la diaspora, a mis en lumière certaines incohérences. En l’occurrence, un décalage de 4,82 % entre les suffrages comptabilisés et le total attribué aux différents candidats. D’où cette sortie du ministre, qui entendait rétablir la réalité des chiffres.
« Nous avons procédé à une vérification croisée des données en confrontant les procès-verbaux des bureaux de vote à ceux collectés dans les antennes témoins. Cela a permis d’ajuster des erreurs de calcul relevées dans la première communication », a expliqué Hermann Immongault.
Les résultats corrigés confirment une large mobilisation : sur les 907 665 inscrits, 641 632 électeurs ont voté, soit une participation de 70,11 %. Parmi ces suffrages, 22 632 ont été considérés comme nuls ou blancs. Ainsi, 620 000 bulletins ont été déclarés valides.
Avec 588 074 voix, soit 94,85 % des suffrages exprimés, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema s’impose très largement. Loin derrière, Alain-Claude Bilie-By-Nze recueille 3,11 % des voix, tandis que Joseph Lapensée Essingone obtient 0,60 %. Les autres candidats se partagent moins d’un pour cent chacun.
Mais au-delà de la nette victoire du président de la Transition, c’est la volonté de transparence affichée par les autorités qui retient l’attention. Dans un contexte où la crédibilité des scrutins est souvent questionnée, ce souci de rectification en amont de la validation constitutionnelle constitue un signal fort.
En anticipant les éventuelles contestations par une communication claire et rigoureuse, le gouvernement entend restaurer la confiance dans le processus démocratique. Une démarche qui pourrait inaugurer une nouvelle ère dans la gestion des échéances électorales au Gabon.
La Cour constitutionnelle doit désormais se prononcer sur la conformité du scrutin avant l’ouverture des prochaines phases prévues dans le cadre de l’élection présidentielle.
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