Fidèle à ses engagements, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, ancre le Gabon dans une nouvelle : celle de la réapparition. Grâce à sa vision, le pays opère un tournant stratégique décisif dans la gestion de ses ressources naturelles. Porté par une volonté assumée de rompre avec les logiques extractivistes héritées du passé, le pays se donne aujourd’hui les moyens d’une réappropriation effective de sa souveraineté économique. Au cœur de cette dynamique, un secteur fait figure de laboratoire et de levier : les mines.
Le message est clair et les décisions sont sans ambiguïté : le Gabon ne se contentera plus d’exporter ses matières premières brutes à bas prix, sans valeur ajoutée pour l’économie nationale. Désormais, le cap est mis sur la transformation locale, avec à la clé, des retombées directes en termes d’emplois, de formation, de recettes fiscales et de développement industriel.
L’annonce la plus emblématique de cette nouvelle orientation a été faite en juin : à compter du 1er janvier 2029, l’exportation de manganèse brut sera interdite. Une décision lourde de conséquences, qui contraint les grandes compagnies minières opérant dans le pays – au premier rang desquelles Comilog, filiale du groupe français Eramet – à investir dans des infrastructures de transformation sur le sol gabonais. « Le temps du simple prélèvement est révolu. Le Gabon veut désormais tirer le meilleur parti de ses ressources pour son propre développement », a martelé le ministre des Mines, Lubin Ntoutoume, lors d’une visite officielle à Moanda, fief de la Comilog.
Mais l’offensive ne s’arrête pas au manganèse. Le fer de Baniaka, récemment attribué à travers un permis d’exploitation signé par le Chef de l’État, s’inscrit dans la même logique. Il s’agit ici de diversifier la base minière nationale, longtemps dépendante du seul manganèse, et d’augmenter significativement la contribution du secteur au PIB. L’entrée en jeu de nouveaux opérateurs, avec des cahiers des charges orientés vers le contenu local, confirme le changement de paradigme.
La Société Équatoriale des Mines (SEM), bras opérationnel de l’État dans le domaine, joue un rôle de catalyseur dans cette stratégie. Multipliant les initiatives – comme l’inauguration de comptoirs de collecte d’or et de diamant ou le développement de « lignes de production propres » – la SEM se positionne désormais comme un acteur-clé de la création de valeur nationale. Sa montée en puissance témoigne de la volonté du pouvoir de structurer un écosystème minier national, moins dépendant des multinationales et mieux arrimé aux priorités nationales.
Cette dynamique s’inscrit dans un cadre plus large : celui d’une réappropriation globale des leviers économiques stratégiques. Le rachat d’Assala Energy dans le secteur pétrolier, le déploiement de la Société Nationale des Bois du Gabon, ou encore le lancement de la nouvelle compagnie Fly Gabon illustrent cette même volonté de souveraineté, que le Président de la Transition érige en doctrine de gouvernance.
Loin d’un repli nationaliste, cette stratégie vise au contraire à renforcer la résilience du modèle gabonais, en ancrant la croissance dans des fondations solides, durables, et surtout, nationales. En réorientant les flux de richesses vers l’intérieur du pays, le Gabon veut en finir avec les années de dépendance et de fuite des capitaux. Une ambition forte, que le Président Oligui Nguema résume en une formule simple : « Bâtir une économie plus juste, plus autonome et plus gabonaise ».
La route est encore longue, les résistances réelles. Mais une chose est sûre : pour la première fois depuis des décennies, le Gabon ne se contente plus d’être un fournisseur de matières premières. Il veut désormais en être le maître d’œuvre.
Discussion about this post