La crise qui secoue la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG) est le reflet des difficultés plus larges que traverse le pays en matière de gestion des biens publics. Depuis plusieurs années, la SEEG a été le théâtre de dysfonctionnements qui ont conduit à des coupures d’approvisionnement en eau et en électricité, plongeant de nombreuses familles dans le désarroi. Le 27 août 2024, le colonel Manfoumbi a annoncé la mise en administration provisoire de l’entreprise, une décision qui témoigne de l’ampleur des problèmes rencontrés.
Cette mise sous tutelle s’accompagne de réformes profondes, visant à sauver la SEEG d’un naufrage annoncé. Parmi les mesures phares, on note la réduction drastique du nombre de directeurs et la création d’une direction spécifique pour lutter contre la fraude. Ces changements montrent une volonté claire de renforcer la gouvernance de l’entreprise et de mettre fin aux pratiques déviantes qui ont longtemps contribué à son déclin.
Cependant, la survie de la SEEG ne repose pas seulement sur ces réformes structurelles. Le colonel Manfoumbi a appelé à la mobilisation de tous les acteurs concernés, en particulier les employés et les syndicats, pour relever ce défi national. « La SEEG est notre bien commun », a-t-il déclaré, soulignant l’importance du patriotisme dans cette période critique. Pour les Gabonais, l’enjeu est de taille : il s’agit de préserver un service public essentiel, tout en réaffirmant les valeurs de solidarité et de responsabilité collective.
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