Le Gabon a grimpé de manière impressionnante dans le classement mondial de la liberté de la presse 2024, publié par Reporters sans frontières (RSF). Passant de la 94ᵉ à la 56ᵉ place, le pays se positionne juste derrière les États-Unis. Cette progression de 38 places marque une amélioration notable de sa note, qui passe de 58,12/100 à 65,83/100. Ce bond témoigne des réformes amorcées dans le secteur médiatique depuis le début de la transition politique, visant à renforcer l’autonomie des médias et à promouvoir un cadre plus ouvert pour les journalistes.
Cette avancée, saluée par la ministre en charge des médias, Laurence Ndong, reflète les efforts du gouvernement gabonais pour libéraliser l’espace médiatique tout en mettant en garde contre les abus. « La diffamation et la désinformation ne doivent pas compromettre la liberté d’expression », a déclaré la ministre. Elle a également rappelé le rôle fondamental des médias dans la société : informer, instruire et éduquer sans promouvoir la haine ou la violence. Cependant, les défis persistent, notamment en raison des sanctions controversées de la Haute autorité de la communication (HAC), perçues comme trop strictes.
Pour RSF, cette montée dans le classement est prometteuse mais ne doit pas masquer les lacunes structurelles. Bien que des avancées aient été réalisées, l’indépendance totale de la presse reste à atteindre au Gabon. La vigilance reste de mise, car des pressions politiques et économiques continuent de peser sur les médias locaux. Alors que le pays s’efforce de maintenir son nouveau rang, les observateurs espèrent que cette dynamique se traduira par des réformes durables dans la pratique journalistique et la régulation des médias.
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