Alors que le Gabon s’apprête à tourner définitivement la page de la transition avec l’investiture du président élu Brice Clotaire Oligui Nguema, les commentaires se multiplient autour des véritables artisans de cette victoire historique. Dans une tribune remarquée publiée cette semaine, Excellence Chancel Kongo, lobbyiste de réputation internationale, consultant stratégique et conseiller spécial du président mondial de l’OMEX, est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il appelle « l’appropriation indue de la victoire populaire par une poignée d’opportunistes ».
Avec un ton ferme et une plume acérée, Chancel Kongo signe une mise au point politique au nom du peuple gabonais, saluant la maturité démocratique d’un pays qui « n’a pas attendu les stratèges autoproclamés pour faire son choix ». L’auteur revient d’emblée sur la réalité arithmétique du scrutin : « À ceux qui prétendent avoir offert la victoire au président, combien de cartes d’électeur possédez-vous ? Une seule. Combien de fois avez-vous voté ? Une seule fois. Alors, par quel miracle pouvez-vous revendiquer 500 000 voix ? »
Cette charge, sans détour, vise clairement ceux qui, depuis les couloirs feutrés du pouvoir ou des cabinets de communication, tentent de s’ériger en architectes du triomphe d’Oligui Nguema. Mais pour Chancel Kongo, la légitimité du président réside ailleurs : dans l’acte libérateur du 30 août 2023, et dans le plébiscite massif du 12 avril 2025.
Un rappel aux fondamentaux : la légitimité vient du peuple
Dans son propos, le conseiller gabonais installé à l’international insiste sur la rupture qu’incarne le nouveau président, qu’il qualifie de « fils, frère et ami du peuple gabonais ». Il affirme que les actions du Chef de l’État sont suffisamment visibles et concrètes pour parler d’elles-mêmes : « Même un aveugle pourrait marcher sur le béton goudronné et percevoir les changements tangibles. »
Kongo y voit la manifestation d’un leadership enraciné, libre et non redevable aux réseaux d’influence traditionnels. Une mise en garde claire contre ceux qui voudraient réinstaurer les anciennes pratiques de courtisanerie : « Oligui Nguema est un homme libre ; il ne vous doit rien en dehors de sa responsabilité envers son peuple. »
Vers un nouveau pacte de gouvernance
Dans cette tribune qui sonne comme un manifeste républicain, Chancel Kongo appelle aussi à une réforme de l’entourage présidentiel, insistant sur la nécessité d’un gouvernement constitué de bâtisseurs sincères et désintéressés. « Ceux qui entreront dans son gouvernement seront des bâtisseurs passionnés par la transformation de notre nation, pas des opportunistes motivés par des intérêts personnels. »
Et d’ajouter avec emphase : « Il est temps d’avoir honte et de se taire. Hier, vous étiez des opportunistes cherchant des privilèges. »
Une vision d’élévation nationale
Plus qu’une simple réaction, le texte de Chancel Kongo s’apparente à un appel à l’unité patriotique autour d’un projet de société nouveau, fondé sur l’excellence, le mérite et la fierté gabonaise. Il promeut une philosophie du pouvoir fondée sur l’élévation collective, en rupture avec les logiques clientélistes du passé. « Il ne suffit pas de chanter l’essor vers la félicité comme un slogan ; cela doit devenir un mode de vie, un paradigme à promouvoir. »
La tribune s’achève sur une note solennelle, presque spirituelle : « Monsieur le Président, vous avez été élu légalement et historiquement. C’est avec des mains libres et la bénédiction du peuple que vous bâtirez notre avenir. »
Une parole politique qui résonne
Dans un contexte où le président Oligui Nguema s’apprête à entamer un mandat crucial pour l’avenir institutionnel et économique du Gabon, cette sortie de Chancel Kongo vient rappeler que le peuple reste le seul véritable garant de la légitimité démocratique.
Et si certains voyaient dans ces mots une simple défense du chef de l’État, d’autres y liront surtout un avertissement aux élites qui peinent encore à faire leur aggiornamento moral.
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