Alors que le Gabon s’apprête à tourner une page historique et à en écrire une nouvelle, l’heure est à la mobilisation générale. Le 3 mai prochain, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, prêtera serment dans l’enceinte du stade de l’Amitié, à Angondjé. Un événement majeur, aux résonances nationales et internationales, que les autorités souhaitent à la hauteur de la renaissance démocratique amorcée depuis août 2023.
Dans un communiqué daté du 22 avril 2025, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, appelle l’ensemble des Gabonais, et plus particulièrement les habitants du Grand Libreville, à faire preuve de civisme, de solidarité et d’hospitalité. Il s’agit, selon ses mots, de « témoigner de notre fierté nationale en offrant au monde l’image d’un peuple uni, digne et responsable. »
L’ambiance monte déjà d’un cran dans les quartiers d’Akanda et de Libreville. Le long de l’axe Carrefour Avorbam–Stade de l’Amitié, les premières opérations de nettoyage collectif s’organisent, balais et brouettes à la main, dans une atmosphère quasi festive. Pour les riverains, la tâche dépasse la simple propreté urbaine : « C’est notre manière de dire merci au Président pour tout ce qu’il fait pour le pays », glisse un habitant de la Sablière, balayant devant sa parcelle.
Car au-delà de l’événement protocolaire, c’est bien l’homme qui incarne cette Transition — Brice Clotaire Oligui Nguema, élu avec 94,35 % des suffrages — qui est célébré. Son engagement en faveur du renouveau institutionnel, du redressement des services publics, et de la restauration de la dignité nationale, suscite un large espoir. L’investiture du 3 mai n’est pas une formalité, mais l’aboutissement d’un mandat populaire, bâti sur la confiance et la volonté de rupture avec les pratiques du passé.
Le ministère de l’Intérieur insiste : cette cérémonie est une vitrine pour le Gabon, un moment où la nation tout entière est regardée, scrutée, attendue. L’accueil réservé aux délégations étrangères, aux autorités diplomatiques et aux partenaires internationaux reflétera la maturité démocratique du pays, sa capacité à réconcilier symbole et action.
Mais le message porte aussi un enjeu de fond : recréer le lien entre les citoyens et leurs institutions. « Une République forte se construit avec un peuple engagé. L’investiture n’est qu’un point de départ. Ce qu’il faut maintenant, c’est inscrire cette dynamique dans la durée », a confié un haut cadre du ministère.
Dans les esprits, une idée s’installe : et si cette investiture devenait le catalyseur d’un nouveau contrat civique ? Un moment où le faste cède le pas à la participation, où les symboles prennent vie dans les gestes les plus simples : balayer sa rue, aider son voisin, hisser le drapeau, chanter l’hymne.
Au fond, ce n’est pas seulement un président qui est investi, c’est un peuple qui se redresse.
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