Dans une publication sur Facebook comme nous en avons l’habitude, Geoffrey Foumboula Libeka, 4ᵉ vice-président de l’Assemblée nationale de Transition, dénonce ce qu’il appelle « le sport favori des victimes au Gabon » : ériger en sauveurs ceux qui furent leurs bourreaux.
En effet, selon lui, le peuple gabonais, bien que proclamant aspirer à la liberté, reste prisonnier d’un esclavage mental qui l’amène à soutenir ceux qui, hier encore, faisaient partie du système qu’il critique aujourd’hui et c’est simplement dommage. Foumboula constate pour le déplorer que seuls ceux ayant appartenu au Parti Démocratique Gabonais (PDG) semblent être considérés comme de véritables opposants, une réalité qu’il juge aberrante.
Dans son analyse et particulièrement structurée, il fustige la tendance des Gabonais à accorder plus d’importance à l’argent et aux anciennes figures du système qu’aux vrais opposants. Pour lui, depuis 2009, les anciens membres du régime Bongo-PDG, après avoir perdu leurs privilèges, sont systématiquement érigés en leaders de l’opposition, au détriment de ceux qui ont toujours refusé d’intégrer le système. Cette « blanchisserie politique », comme il la qualifie, est une maladie que la population ignore, préférant l’admiration des figures qui la martyrisaient encore récemment.
Geoffrey Foumboula appelle ainsi à un éveil des consciences pour sortir de ce cercle vicieux et favoriser un véritable renouvellement de la classe politique gabonaise qui va inéluctablement emmener à un exercice démocratique plus attractif. S’appuyant sur des exemples d’autres pays africains, tels que le Sénégal, il plaide pour que les Gabonais prennent enfin leur destin en main et cessent d’accorder leur soutien à ceux qui ont abusé de leur pouvoir par le passé. Pour lui, il ne peut y avoir de respect des décideurs pour un peuple qui ne se respecte pas lui-même.
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