Le rapport de la Commission Constitutionnelle, remis ce samedi 31 août 2024, a apporté des clarifications majeures sur la révision du mandat présidentiel au Gabon. Désormais, le Président de la République, élu au scrutin uninominal à deux tours, exercera un mandat de sept ans, renouvelable une fois. Cette réforme introduit une nouvelle dynamique dans la gouvernance du pays en garantissant à la tête de l’État une stabilité propice à la mise en œuvre des grandes réformes tout en limitant les risques d’une présidence à vie. Seuls les Gabonais nés de parents eux-mêmes nés Gabonais pourront prétendre à cette haute fonction, renforçant ainsi l’ancrage national de la plus haute magistrature.
L’une des principales innovations apportées par cette réforme est le pouvoir de dissolution de l’Assemblée nationale, conféré au président de la République. Ce pouvoir apparaît comme une contrepartie au pouvoir de mise en accusation dont dispose le Parlement à l’encontre du Chef de l’État. Ce mécanisme de contrepoids assure un équilibre entre les pouvoirs législatif et exécutif, favorisant une gouvernance plus harmonieuse et évitant les blocages institutionnels qui pourraient paralyser l’État.
En parallèle, le projet de réforme consacre l’autonomie budgétaire et financière des trois ordres de juridiction, tout en renforçant l’indépendance du pouvoir judiciaire. La vice-présidence du Conseil supérieur de la magistrature sera désormais occupée par l’un des présidents des Hautes Cours, éloignant ainsi le pouvoir judiciaire de l’influence de l’exécutif. En outre, la Cour constitutionnelle verra son rôle de gardienne des droits fondamentaux conforté, et pour la première fois, son président sera élu par ses pairs. Ces mesures visent à garantir une justice plus impartiale, pilier indispensable d’un État de droit solide et respectueux des libertés individuelles.
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