Dans le chef-lieu de l’Ogooué-Moyen, les travaux de la nouvelle caserne de sapeurs-pompiers entrent dans leur phase finale. Porté par le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, ce projet vient renforcer un dispositif de protection civile longtemps défaillant.
Au cœur de Lambaréné, dans la province de l’Ogooué-Moyen, un chantier s’apprête à transformer en profondeur le quotidien des habitants. La caserne des sapeurs-pompiers, dont les travaux avaient été engagés depuis plusieurs mois sous l’impulsion directe du président Brice Clotaire Oligui Nguema, est désormais sur le point d’être livrée. Pour cette ville enclavée au centre du pays, longtemps privée d’un véritable dispositif de lutte contre les incendies et de secours d’urgence, l’ouverture de cette infrastructure est bien plus qu’une simple avancée : c’est une révolution silencieuse.
Une réponse à un vide historique
Jusqu’ici, la région était l’une des rares zones du pays à ne pas disposer d’une caserne équipée et opérationnelle. Les interventions d’urgence reposaient sur des moyens limités et une coordination souvent précaire, obligeant parfois à faire appel à des équipes venues d’Owendo ou Libreville, avec des délais d’intervention rédhibitoires. La vulnérabilité de la ville face aux incendies domestiques, aux accidents routiers ou encore aux crues périodiques du fleuve Ogooué posait un sérieux problème de gouvernance locale.
La méthode Oligui : bâtir vite, bâtir utile
Depuis son arrivée à la tête de l’État, le Général Oligui Nguema s’est engagé dans un vaste chantier de modernisation des infrastructures civiles, misant notamment sur la décentralisation des équipements stratégiques. La caserne de Lambaréné s’inscrit dans cette logique de développement équilibré et de justice territoriale. « Chaque province mérite les mêmes standards de sécurité et de protection que Libreville », martèle un conseiller du chef de l’État, rencontré sur le site.
La caserne, selon les autorités, sera dotée de véhicules d’intervention dernier cri, d’une infirmerie, d’un centre de coordination des opérations et de logements pour les soldats du feu. Le personnel, pour sa part, bénéficie déjà d’un programme de formation continue, en lien avec des partenaires internationaux.
Une symbolique forte dans une ville chargée d’histoire
Célèbre pour son hôpital fondé par le docteur Albert Schweitzer et pour sa position stratégique au carrefour du Gabon central, Lambaréné est aussi un baromètre politique. Y installer une caserne, c’est y ancrer la présence forte de l’État dans le quotidien des citoyens. « Ce projet est à la fois un acte de développement et un acte politique », analyse un enseignant de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku. « Il traduit une volonté d’État-providence à l’échelle provinciale. »
Sécurité et emploi local
Au-delà de la sécurité, cette infrastructure a également généré un impact économique direct : plus d’une centaine de jeunes ont été employés sur le chantier, favorisant ainsi l’insertion professionnelle et la formation aux métiers du BTP. Un détail qui n’a rien d’anodin dans un pays où le chômage des jeunes reste préoccupant.
Vers un modèle de sécurité territorialisée
L’exemple de Lambaréné n’est pas isolé. Des casernes sont en cours de construction ou de rénovation dans plusieurs autres localités du pays, notamment à Makokou, Franceville et Oyem. La stratégie du président est claire : bâtir un maillage sécuritaire dense et fonctionnel, là où l’État avait déserté. En filigrane, c’est aussi une manière de restaurer la confiance entre les citoyens et leurs institutions.
La livraison de la caserne est prévue dans les jours à venir, selon une source au ministère de l’Intérieur. Et à en croire l’ambiance qui règne dans les quartiers de Lambaréné, les habitants n’attendent qu’une chose : entendre enfin la sirène des pompiers retentir, non comme un signe d’urgence, mais comme une promesse tenue.
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