En pleine tournée provinciale de la Fête des Mères, la Première Dame du Gabon, Zita Oligui Nguema, a marqué un temps fort de son déplacement à Port-Gentil par une visite hautement symbolique à l’hôpital régional de Ntchengue. Entre gestes concrets et message politique, cette séquence illustre la méthode Zita : pragmatisme, proximité et engagement assumé pour les plus vulnérables.
Un engagement concret pour la maternité
Ce lundi matin, sous une chaleur humide typique de la capitale économique, les couloirs de l’hôpital de Ntchengue ont connu une effervescence inhabituelle. À l’annonce de la venue de la Première Dame, les équipes médicales s’étaient préparées pour accueillir l’épouse du Chef de l’État, porteuse de bonnes nouvelles : 1 000 kits d’accouchement, 80 carnets de santé et des dons en nature à destination des jeunes mamans hospitalisées.
Ce n’était pas un simple geste protocolaire. Derrière le ruban rose des colis, une stratégie se dessine : accompagner la politique de santé du gouvernement par des actions de terrain, dans des structures souvent oubliées des radars médiatiques mais essentielles à la cohésion sociale.
« Nous n’avons pas seulement reçu des dons, nous avons été entendues », confie une jeune mère, sourire aux lèvres et nouveau-né dans les bras. « La Première Dame nous a regardées dans les yeux, elle nous a écoutées. »
Une Première Dame de terrain
Loin d’un rôle de représentation figée, Zita Oligui Nguema incarne une vision plus directe de son rôle : celle d’une actrice de l’ombre, mais non moins centrale, dans l’effort de redressement social engagé par son époux, le Président Brice Clotaire Oligui Nguema. Depuis la chute de l’ancien régime, la santé, l’éducation et la lutte contre les inégalités ont été érigées en priorités du « Gabon nouveau ».
Et Zita s’en fait l’ambassadrice, notamment dans le domaine sensible de la santé maternelle et infantile, longtemps sous-dotée. En marge de cette tournée, elle a également confirmé le renforcement du partenariat avec la Merck Foundation, offrant des bourses de spécialisation à de jeunes médecins gabonais dans des disciplines stratégiques comme l’oncologie, la fertilité ou les soins palliatifs.
Une diplomatie sociale en action
Ce déplacement n’était pas isolé. Il s’inscrit dans un triptyque assumé par la Première Dame : spiritualité, solidarité et visibilité des femmes. Après un culte œcuménique à la cathédrale Saint-Louis et un tournoi de football sixte dédié aux pères de famille, Zita Oligui Nguema a bouclé sa journée par un dîner de gala au Palais présidentiel de Port-Gentil, honorant 18 femmes d’exception issues de la province de l’Ogooué-Maritime.
Chacune, dans son domaine – santé, éducation, artisanat, commerce, sécurité – incarne une facette de la résilience féminine gabonaise. C’est là l’autre message de cette tournée : mettre les femmes au cœur du projet de société de la Cinquième République.
Une dynamique présidentielle en toile de fond
Au-delà de la dimension humanitaire, ces gestes ont une portée politique. Ils traduisent la volonté du couple présidentiel de construire un lien nouveau entre l’État et les citoyens, loin de la verticalité autoritaire de l’ancien régime. En s’installant dans les territoires, en écoutant et en agissant, Zita Oligui Nguema contribue à réconcilier le peuple avec ses institutions.
Le Président, lui, poursuit ses grands chantiers : infrastructures, relance économique, assainissement des finances publiques. Sa Première Dame, elle, fait entendre la voix des silences – celle des mères, des malades, des exclus.
Dans un pays en reconstruction, ce binôme politique aux rôles complémentaires esquisse une nouvelle manière de gouverner : ferme et empathique, ambitieuse et ancrée.
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