Dans le sillage de l’action citoyenne impulsée par la Première Dame du Gabon, Zita Oligui Nguema, la Fondation Ma Bannière a reçu en audience, ce lundi à Libreville, une délégation de l’ONG Blessings of the Forest (BOTF), organisation spécialisée dans la préservation des savoirs traditionnels et la valorisation du patrimoine forestier du Gabon.
« L’Iboga, c’est plus qu’une plante : c’est un patrimoine immatériel, un savoir sacré, une force gabonaise », a déclaré Madame Zita Oligui Nguema à l’issue de la rencontre. Cette formule résume le ton donné à cet échange marqué par la reconnaissance de la richesse culturelle gabonaise et par la volonté affirmée d’en faire un levier de développement et d’identité nationale.
Un dialogue structurant avec la société civile
La rencontre, tenue dans un climat de respect et de collaboration, s’inscrit dans la stratégie de dialogue citoyen promue par Ma Bannière, qui se veut plateforme d’écoute, de soutien et de co-construction avec les acteurs engagés sur les enjeux économiques, sociaux et culturels du pays. À ce titre, Madame Oligui Nguema a salué l’initiative portée par Blessings of the Forest, et plus particulièrement son travail sur la préservation de l’Iboga, plante endémique dotée de vertus médicinales et au cœur de pratiques initiatiques gabonaises.
Étaient présents à cette audience plusieurs membres fondateurs de l’ONG : Yann Guignon, président de BOTF-Gabon ; Georges Gassita, secrétaire général ; Marie Lou Miboka Aboghe, responsable des questions d’autonomisation des femmes et des affaires sociales ; ainsi que Dr Gretta Soami Mabiala, assistante chercheure à l’Université des Sciences de la Santé.
L’Iboga, enjeu culturel, économique et environnemental
La plante Iboga, au-delà de son usage spirituel dans les rites bwiti, est aujourd’hui au centre d’un débat mondial sur son potentiel thérapeutique, notamment dans le traitement des addictions. Le Gabon, seul pays où cette plante pousse naturellement, détient donc une responsabilité majeure en matière de préservation de cet héritage biologique et spirituel.
Pour Ma Bannière, il est impératif de valoriser ce trésor national tout en protégeant ses usages traditionnels, ses écosystèmes d’origine, et en encadrant son exploitation pour éviter les dérives mercantiles. Le dialogue initié avec BOTF ouvre la voie à des collaborations sur le terrain, notamment pour sensibiliser les populations locales, former les jeunes aux savoirs ancestraux et encadrer l’exportation des produits issus de la forêt.
Un partenariat en gestation
La Fondation et l’ONG ont convenu de poursuivre leurs échanges afin de mettre en œuvre des projets conjoints dans les domaines de la biodiversité, de l’éducation environnementale, de la transmission des savoirs, et de l’autonomisation des communautés rurales. Madame Zita Oligui Nguema a également insisté sur la nécessité de mieux faire connaître, au niveau international, la richesse des traditions gabonaises, longtemps sous-estimées.
En offrant son appui à Blessings of the Forest, la Première Dame ancre son action dans une démarche de valorisation de l’identité culturelle gabonaise, mais aussi dans une logique de développement inclusif et durable.
À travers cette rencontre, Zita Oligui Nguema affirme une vision moderne du patrimoine gabonais : une richesse à transmettre, à protéger et à valoriser au profit des générations futures.
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