En visite à Port-Gentil, capitale économique du Gabon, Brice Oligui Nguema a marqué l’histoire par un geste fort en annonçant la reconstruction de l’hôtel Dowé, lieu tragique où Joseph Rendjambe Issani, opposant historique au régime d’Omar Bongo Ondimba, fut assassiné. Cette initiative, qui inclut le rebaptême de l’hôtel en “Hôtel du 23 mai 1990 – Joseph Rendjambe”, s’inscrit dans une démarche de réhabilitation de la mémoire collective et de réconciliation nationale. Ce projet ne se limite pas à la reconstruction d’un bâtiment, mais représente un acte de reconnaissance envers les figures oubliées de la démocratie gabonaise.
Joseph Rendjambe, qui incarna la résistance face au pouvoir en place, est un martyr pour la cause de la démocratie. Son assassinat, toujours entouré de mystère, reste un des événements les plus marquants et controversés de l’histoire politique du Gabon. En honorant la mémoire de cet homme courageux, Brice Clotaire Oligui Nguema affirme une volonté de rupture avec les silences du passé et de rétablir la justice historique. Le geste du président de la transition ne se contente pas de rappeler un nom, mais renforce l’idée d’un pays prêt à affronter ses démons pour avancer.
Le choix de rendre hommage à Joseph Rendjambe en rebaptisant l’hôtel Dowé constitue un message clair : le Gabon ne peut se construire sur l’oubli. En brisant le tabou de cet assassinat longtemps évité, Brice Clotaire Oligui Nguema envoie un signal fort de vérité et de justice. Ce geste symbolise également une étape importante dans la réconciliation nationale, en posant les bases d’un avenir où la mémoire du passé guide la construction d’une nation unie et démocratique.
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