En prenant part ce matin à la messe de requiem marquant le 10e anniversaire du décès d’André Mba Obame, le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, a posé un acte à la fois politique et symbolique.
Bien plus qu’un simple devoir de mémoire, sa présence à la paroisse Sainte-Marie de Libreville revêt une dimension profondément stratégique, voire hautement spirituelle.
Rappelons que feu André Mba Obame, figure politique de premier plan et ancien ministre de l’Intérieur, s’est éteint un 12 avril. Une date désormais gravée dans la mémoire nationale, et qui, en 2025, coïncide étonnamment avec le jour retenu pour le vote visant un retour à l’ordre constitutionnel par l’élection d’un nouveau Président, après la chute du régime Bongo.
Hasard du calendrier ? Assurément pas. « Le Président Oligui Nguema avait certainement tout calculé », murmure-t-on dans les cercles avertis, car l’homme est très attaché aux symboles, mais surtout à l’élévation des hommes qui ont marqué cette nation dont André MBA OBAME.
Dans une homélie empreinte de recueillement, le prêche du jour a mis en lumière les valeurs chères à l’illustre disparu : l’unité, le partage, l’amour de la patrie, la paix et la cohésion nationale. Des principes que le Chef de l’État a publiquement embrassés, déclarant sans ambiguïté : « André Mba Obame est un homme qui s’est battu pour ce pays. Il a combattu le bon combat, et je partage ses valeurs. »
En choisissant de s’exprimer en ces termes, celui qui brigue la magistrature suprême ne rendait pas seulement hommage à l’homme ; il s’inscrivait dans sa lignée morale et patriotique. Ce message, en pleine phase de transition politique, prend des allures de déclaration d’intention : celle d’unifier les Gabonais autour d’un socle de valeurs communes, à l’image de celles portées par feu AMO.
À Sainte-Marie, le Chef de l’État a, une fois encore, démontré sa capacité à allier geste symbolique et message politique. Une manière de dire que la restauration des institutions s’inscrit aussi dans une continuité nationale, au-delà des clivages, en puisant dans l’héritage de ceux qui ont rêvé d’un Gabon plus juste, plus solidaire, plus souverain.
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