L’honorable Jean Bosco Ndjounga, ancien cadre influent du Parti Démocratique Gabonais (PDG), a entamé une tournée explicative dans son fief de Bayi-Brikolo (Aboumi), afin de clarifier les raisons ayant motivé sa démission de la formation politique qu’il a longtemps servie.
C’est dans la salle polyvalente d’Aboumi, devant une foule composée de militants du PDG de la fédération Aboumi-Lékima, que le député a officialisé sa rupture : « Je suis venu vous confirmer que j’ai démissionné du Parti Démocratique Gabonais, le parti dans lequel j’ai milité loyalement et servi avec dignité à vos côtés », a déclaré celui que ses partisans surnomment affectueusement « la machine ».
L’ancien hiérarque du PDG a par ailleurs dénoncé les dérives internes qui, selon lui, gangrènent le PDG. Il évoque notamment « l’anarchie et le favoritisme », et déplore que « les choix de la base ne soient plus respectés », pointant une fracture entre les aspirations militantes et les décisions imposées d’en haut.
Dans une démarche qu’il veut constructive, Jean Bosco Ndjounga a invité ses compatriotes à tourner la page sans rancune, mais avec lucidité : « Je veux un Aboumi qui se développe. Nous sommes dans la Cinquième République avec un Président élu. Il faut que nous accompagnions ce pouvoir dans la paix, l’harmonie, l’amour et le travail », a-t-il martelé.
Pleinement engagé à soutenir le Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, l’honorable député a insisté sur l’impérieuse nécessité d’une union sacrée pour le développement du pays et de la circonscription de Bayi-Brikolo (Aboumi).
Poursuivant sa mission d’explication, Jean Bosco Ndjounga a multiplié les rencontres dans les villages de Bayi-Brikolo, s’adressant tour à tour aux membres du Conseil national, du Comité central, ainsi qu’aux secrétaires de section. Objectif : expliquer et rassurer.
Cette démission soulève désormais une question centrale dans les esprits : quel avenir pour le PDG à Aboumi ? Car dans cette circonscription stratégique, nombre d’observateurs s’accordent à dire que « c’était Jean Bosco Ndjounga qui faisait le parti, et non l’inverse ». Parti, il laisse un vide qui pourrait s’avérer lourd de conséquences pour la formation politique autrefois au pouvoir. Un tournant politique dont l’onde de choc pourrait bien aller au-delà des frontières d’Aboumi.
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