
Undocumented Ecuadorean migrants board a U.S. Air Force C-17 military aircraft for a removal flight at Biggs Army Airfield, January 28, 2025 in El Paso, Texas. Faces are obscured by the U.S Customs and Border Patrol.
Military Deportation Flights to Ecuador for Illegal Immigrants, El Paso, Tx, United States – 28 Jan 2025/shutterstock_editorial_Military_Deportation_Flights_t_15128424b//2502010150
Depuis quelques heures, une rumeur persistante agite la toile et certains cercles militants de la diaspora gabonaise en Europe : les États-Unis auraient entamé des discussions avec les autorités gabonaises en vue de la déportation de migrants jugés criminels vers le Gabon. Une manifestation est d’ailleurs annoncée à Paris pour le samedi 19 juillet par un groupe se présentant comme “la résistance gabonaise de France”.
Face à cette vague de désinformation, des clarifications s’imposent. Selon des sources proches de la Présidence de la République, aucun accord, ni même de négociations en ce sens, n’a été engagé entre Libreville et Washington. Au contraire, lors de son récent déplacement aux États-Unis où il a été reçu par Donald Trump et d’autres personnalités influentes, le président Brice Clotaire Oligui Nguema a réaffirmé avec fermeté le principe de souveraineté nationale et le rejet de toute ingérence étrangère.
“Le Gabon n’est pas une terre de dépôt, encore moins une zone de relégation pour migrants indésirables”, aurait déclaré le chef de l’État, d’après des propos relayés par plusieurs sources gouvernementales. Cette position ferme vient ainsi balayer les soupçons et accusations relayés sur les réseaux sociaux, souvent sans fondement.
Une manipulation aux relents politiques ?
Pour de nombreux observateurs, cette rumeur s’inscrit dans une stratégie de manipulation visant à affaiblir l’image du gouvernement de transition à l’international et à semer la confusion au sein de l’opinion publique. Le message diffusé appelant à manifester à Paris évoque des “assassins” et une “poubelle” nationale, des termes jugés outrageants par plusieurs membres de la société civile, qui dénoncent une instrumentalisation du patriotisme à des fins de perturbation.
Le gouvernement, de son côté, rappelle que toute politique migratoire est strictement encadrée par le droit international et les lois gabonaises. Aucune personne étrangère, a fortiori à casier judiciaire, ne peut être admise sur le territoire sans un processus diplomatique et sécuritaire rigoureux.
L’appel à la vigilance citoyenne
Le contexte politique actuel, marqué par la mise en place progressive de la 5ᵉ République et la préparation des élections législatives de septembre 2025, crée un terrain fertile aux rumeurs et tentatives de déstabilisation. Dans ce climat, la Présidence appelle à la vigilance, au discernement et à la responsabilité citoyenne.
“Le président Oligui Nguema ne cèdera pas à des arrangements opaques ni à des pressions extérieures. Le Gabon, désormais, se gouverne avec dignité, rigueur et transparence”, indique un communiqué officieux relayé ce lundi par des sources proches du Palais du Bord de mer.
Le message est clair : le Gabon ne deviendra pas le refuge des délinquants étrangers, quelles que soient les puissances en jeu.
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