C’est une étape historique que vient de franchir le Gabon. À Oyem, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu jeudi en audience les dirigeants du groupe Eramet, maison-mère de COMILOG. À l’issue de cette rencontre stratégique, un accord majeur a été conclu : le lancement de la transformation locale de 2 millions de tonnes de manganèse, avec à la clé plus de 16 000 emplois directs et indirects.
Mais pour le chef de l’État, l’enjeu dépasse la seule dimension industrielle.
« Ce que nous avons obtenu va bien au-delà d’un simple engagement. C’est une affirmation claire de la souveraineté économique de notre nation. »
Une nouvelle ère de partenariat gagnant-gagnant
Dans un climat de dialogue ferme mais constructif, le Gabon a obtenu des engagements concrets et ambitieux :
• La transformation industrielle sur place d’une part importante du manganèse extrait ;
• La gabonisation des postes de direction au sein de COMILOG et SETRAG (Direction Générale, RH, etc.) ;
• Le rapatriement au Gabon de la comptabilité, des revenus d’exportation et des flux commerciaux, avec obligation de transparence ;
• La construction d’une centrale électrique dédiée à l’activité industrielle ;
• L’installation d’un siège social local, confirmant l’ancrage durable d’Eramet dans le paysage économique national.
Ces avancées marquent la fin d’un modèle extractiviste déséquilibré, et l’entrée du Gabon dans une ère où ses ressources seront transformées et valorisées sur son propre territoire.
Après Washington, une ligne claire : transformer ici, maintenant
Cette rencontre intervient quelques jours seulement après la visite d’Oligui Nguema à la Maison Blanche. Là encore, le Président avait affiché une position sans ambiguïté : le Gabon est prêt à coopérer avec des partenaires, mais sur la base du respect mutuel et de la transformation locale.
« Je reste fidèle à ma promesse : redonner au Gabon la maîtrise de ses ressources et faire de notre richesse naturelle une richesse nationale, partagée et transformée ici, chez nous. Nous allons continuer. »
Le message est désormais clair pour tous les partenaires du Gabon : le temps des concessions sans contrepartie est révolu.
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