La Direction générale de la Sûreté générale du Liban a procédé à l’arrestation du citoyen libanais Nazih Marwan Al-Azzi, né en 2000, pour des faits graves susceptibles de compromettre les relations diplomatiques entre le Liban et la République gabonaise. Cette décision a été prise en exécution d’une ordonnance émise par le Parquet du Sud, et annoncée dans un communiqué officiel rendu public par le Bureau des Médias de la Sûreté générale.
Dans son communiqué, la Direction précise que l’arrestation a été opérée en raison de comportements et d’initiatives de l’intéressé jugés préjudiciables aux relations bilatérales entre les deux pays. Ces actes auraient également eu pour effet de mettre en péril les intérêts de la communauté libanaise établie au Gabon, une diaspora historiquement importante et économiquement active, notamment dans les secteurs du commerce, de la construction et de l’import-export.
« À la même date, et en exécution de l’ordonnance du Parquet du Sud, la Direction générale de la Sûreté générale a arrêté le citoyen libanais Nazih Marwan Al-Azzi, dont la mère est Najat, né en 2000, pour atteinte aux relations diplomatiques entre l’État libanais et l’État gabonais, menaçant ainsi les intérêts de la communauté libanaise au Gabon », précise le communiqué.
Une affaire aux ramifications diplomatiques
Si les autorités libanaises se sont montrées discrètes sur la nature exacte des faits reprochés à Nazih Marwan Al-Azzi, plusieurs sources diplomatiques indiquent qu’il pourrait s’agir de propos publics, de publications numériques ou d’activités de lobbying parallèle, perçus comme attentatoires à l’image de l’État gabonais et susceptibles d’alimenter des tensions diplomatiques. Selon les milieux proches du dossier, l’affaire aurait été suivie de près par l’ambassade du Liban à Libreville, en lien avec les services de la Présidence gabonaise et le ministère des Affaires étrangères.
Préservation des relations bilatérales
Cette arrestation intervient dans un contexte où le Gabon, sous la direction du Président Brice Clotaire Oligui Nguema, s’efforce de redéfinir ses rapports diplomatiques avec ses partenaires, dans un esprit de coopération mutuellement bénéfique. De son côté, le Liban, conscient de la place stratégique occupée par sa diaspora en Afrique, entend maintenir des relations de confiance avec les pays hôtes.
Les autorités libanaises ont tenu à rappeler, à travers cette décision, leur attachement au respect de la souveraineté des États amis et à la protection de leurs ressortissants vivant à l’étranger. L’acte d’un individu isolé ne saurait, selon elles, remettre en cause l’histoire des relations d’amitié entre le Liban et le Gabon, ni ternir l’image de la communauté libanaise qui contribue au développement local dans de nombreux domaines.
Une vigilance accrue autour des actes individuels
Cette affaire relance le débat au Liban sur la responsabilité individuelle des citoyens établis à l’étranger, ou en lien avec des pays partenaires, et sur la nécessité d’éviter les ingérences, déclarations ou comportements non encadrés susceptibles d’impacter l’image ou les intérêts du pays.
Nazih Marwan Al-Azzi reste, pour l’heure, en détention. Une enquête approfondie est en cours, et la justice libanaise devrait se prononcer dans les prochains jours sur les suites judiciaires à donner à cette affaire aux implications diplomatiques sensibles.
Discussion about this post