
Le Bwiti, patrimoine spirituel et culturel du Gabon, connaît aujourd’hui une renaissance sans précédent. Ce retour en force s’inscrit dans une démarche portée par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui a choisi de replacer les traditions au cœur de l’identité nationale. Dans un monde où la modernité tend souvent à effacer les racines, cette volonté politique traduit un message clair : il n’y a pas de développement durable sans une base culturelle solide.
Longtemps stigmatisé et marginalisé, le Bwiti a souffert d’une méconnaissance profonde. Certains le réduisaient à des pratiques mystiques, d’autres l’associaient à des préjugés négatifs hérités de l’époque coloniale et d’une société en quête de modernité à tout prix. Mais la réalité est tout autre. Le Bwiti, dans sa richesse, est avant tout une école de vie. Il enseigne la discipline, le respect de soi et des autres, la connaissance de ses origines, ainsi qu’un rapport harmonieux avec la nature et le monde invisible des ancêtres.
Aujourd’hui, ce qui avait été rejeté par peur ou ignorance est désormais reconnu comme un trésor national. À travers les chants, les rites, les symboles et la transmission orale, le Bwiti incarne une sagesse millénaire qui continue de guider des générations entières. Les jeunes qui s’initient à cet héritage y trouvent des repères, une force identitaire et une manière de se réconcilier avec eux-mêmes dans une société en mutation.
En valorisant le Bwiti, le Chef de l’État envoie un signal fort : être Gabonais, c’est aussi assumer et célébrer ses racines. L’affirmation de cette identité culturelle est un acte de souveraineté. Elle rappelle que la modernisation du pays n’est pas synonyme d’aliénation, mais doit s’accompagner d’un enracinement dans ce que nous avons de plus précieux : nos valeurs ancestrales.
Le Bwiti n’est donc pas un vestige du passé. C’est un pilier vivant du présent et un guide pour l’avenir. Préserver et transmettre cette tradition, c’est protéger une part essentielle de l’âme gabonaise. C’est aussi offrir au monde une contribution unique, car le Gabon, par son Bwiti, se distingue comme un lieu où la modernité peut dialoguer avec la profondeur des traditions.
En réhabilitant ce patrimoine, nous redonnons à notre pays un socle de fierté et de cohésion. Car un peuple qui se connaît, qui s’assume et qui honore ses ancêtres est un peuple prêt à bâtir son avenir avec assurance. Le Bwiti, réhabilité et respecté, devient alors non seulement une pratique spirituelle, mais aussi un vecteur d’unité nationale et de renaissance culturelle.































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