À Libreville, ce 9 septembre 2025, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a accordé une audience à une délégation de Reporters sans frontières (RSF), conduite par son directeur général Thibaut Bruttin, en présence du Mouvement national des amis de la liberté de la presse. L’entretien, centré sur l’évolution du Code de la communication et les conditions économiques des médias, s’inscrit dans la continuité des engagements pris par le chef de l’État depuis son arrivée au pouvoir : faire de la liberté de la presse un pilier de la démocratie gabonaise.
Une presse libre, un axe de la Ve République
Dès les premières heures de la transition, le général Oligui Nguema avait affirmé sa conviction que « la liberté de la presse est un pilier essentiel de la démocratie ». L’audience de ce 9 septembre vient réaffirmer cette orientation politique. En recevant RSF, le chef de l’État a voulu montrer que la question des médias ne se limite pas à des discours de principe, mais constitue un axe central de la refondation institutionnelle engagée sous la Ve République.
Pour Thibaut Bruttin, trois priorités se dégagent : le renforcement de l’économie des médias par des politiques publiques adaptées ; l’application juste et équilibrée du Code de la communication, afin de mettre fin à des pratiques assimilables à des procédures pénales ; et enfin, la célébration des progrès spectaculaires du Gabon en matière de liberté de la presse.
Du 121ᵉ au 41ᵉ rang mondial : une progression remarquable
Dans son dernier classement mondial, RSF souligne la progression fulgurante du Gabon : en cinq ans, le pays est passé du 121ᵉ au 41ᵉ rang. Un bond inédit qui, selon l’organisation, illustre « un changement profond enclenché depuis le 30 août 2023 ». « Le Gabon peut devenir un exemple en Afrique centrale pour l’épanouissement des médias », a affirmé Thibaut Bruttin, appelant à bâtir, avec ce « président bâtisseur », un cadre durable pour la liberté d’expression.
Entre liberté et responsabilité
Très attentif à ces observations, le président Oligui Nguema s’est dit « satisfait des progrès enregistrés », tout en rappelant que la liberté ne peut s’exercer sans discipline professionnelle. « La consolidation de la liberté de la presse doit aller de pair avec la justesse des faits, l’indépendance et la responsabilité », a-t-il insisté. Pour lui, il s’agit moins de se contenter d’un classement que d’asseoir un écosystème médiatique solide, où le pluralisme s’accompagne de rigueur et de crédibilité.
En recevant RSF, le chef de l’État envoie un signal clair : la presse gabonaise est appelée à devenir un acteur à part entière de la transformation nationale, dans un contexte où la Ve République entend réconcilier gouvernance, transparence et participation citoyenne.
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