Le 25 septembre 2025, à la tribune de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le président du Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema, a livré un message fort aux dirigeants mondiaux et à ses pairs africains. Rompant avec le discours traditionnel sur la dépendance économique, il a appelé le continent à tourner le dos à son statut de simple exportateur de matières premières pour s’engager résolument dans la transformation locale et l’industrialisation.
Selon lui, la poursuite du modèle extractif actuel enferme l’Afrique dans une dépendance structurelle, la privant de sa souveraineté économique. « Il n’est plus acceptable que les nations africaines restent cantonnées dans le rôle de pourvoyeuses de matières premières dont d’autres fixent les prix et tirent profit », a martelé le chef de l’État, dénonçant un déséquilibre qui freine le développement du continent.
Oligui Nguema a insisté sur la nécessité de créer des chaînes de valeur locales, de stimuler l’emploi et d’encourager une croissance endogène qui bénéficie d’abord aux populations africaines. À ses yeux, l’Afrique ne pourra s’affirmer comme acteur majeur du XXIᵉ siècle qu’en rompant avec la logique de dépendance et en construisant une économie fondée sur ses propres ressources et compétences.
Dans cette perspective, il a plaidé pour l’établissement de partenariats économiques « équitables et respectueux », éloignés des schémas dominés par des intérêts étrangers. « Nous avons décidé de transformer nos ressources sur place, créer des emplois chez nous, développer des filières industrielles africaines et dialoguer avec le monde sur des bases d’équité, de probité et de respect mutuel pour notre essor vers la félicité », a-t-il affirmé.
Cette vision s’inscrit dans la stratégie nationale du Gabon, portée par le Plan de Croissance et de Développement, qui mise sur l’énergie, les infrastructures et le numérique comme leviers de diversification et de compétitivité. À travers ce discours, le président gabonais a voulu non seulement réaffirmer l’engagement de son pays en faveur d’un développement durable et souverain, mais aussi inviter l’ensemble des nations africaines à rejoindre ce mouvement pour transformer le destin économique du continent.































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