À l’occasion de la table ronde dédiée à la protection de la forêt du Bassin du Congo, organisée ce lundi à la Baie des Rois en présence du président français Emmanuel Macron, le Chef de l’État gabonais, S.E. Brice Clotaire Oligui Nguema, a livré un message d’une rare fermeté, rappelant à la communauté internationale une réalité trop longtemps occultée : depuis plus de cinquante ans, le Gabon protège seul sa forêt, sans compensation proportionnée aux sacrifices consentis.
Dans une déclaration diffusée sur sa page Facebook officielle, le Président Oligui Nguema a dénoncé ce qu’il qualifie désormais d’« injustice climatique », pointant du doigt le décalage profond entre les discours internationaux et les moyens réellement mobilisés pour soutenir les efforts du Gabon, premier pays au monde à avoir maintenu plus de 88 % de couvert forestier, au détriment de son expansion industrielle et de son exploitation minière.
« Depuis plus de cinquante ans, le Gabon assume seul, sans compensation réelle, le coût de la préservation de sa forêt. »
Un rappel cinglant d’une politique environnementale exemplaire, mais au prix de manques à gagner économiques massifs, notamment pour les communautés rurales, les filières productives et l’emploi des jeunes.
Face à Emmanuel Macron et aux partenaires réunis, Oligui Nguema a appelé à un changement profond de paradigme :
• « Moins de déclarations, plus d’actions. »
• « Moins de gestes symboliques, plus de coopération active. »
Pour le Chef de l’État, l’heure n’est plus à la reconnaissance morale, mais aux engagements tangibles : investissements massifs dans la bioéconomie, mécanismes innovants de paiement pour services écosystémiques, projets créateurs d’emplois pour la jeunesse et les femmes, valorisation locale du bois, modernisation des communautés forestières, et financement de programmes intégrant à la fois conservation et développement.
« Nous ne demandons pas la charité, nous exigeons un partenariat juste, équilibré et à la hauteur des sacrifices que notre nation consent depuis cinq décennies pour le bien de la planète. »
Ce message, puissant et assumé, place le Gabon au centre du débat sur la justice climatique. Il marque également une étape majeure dans la diplomatie environnementale de la 5ᵉ République gabonaise : un pays qui ne quémande plus, mais qui revendique ses droits, exigeant que la protection de la deuxième forêt tropicale du monde devienne enfin un chantier partagé et financé équitablement.
Depuis Libreville, le Président Oligui Nguema a fait passer une certitude : la préservation du Bassin du Congo n’est pas un cadeau du Gabon au monde, mais un effort qui doit désormais être soutenu, respecté et justement rétribué.































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