Depuis des décennies, la Société d’Énergie et d’Eaux du Gabon (SEEG) fait face à des difficultés structurelles qui pénalisent des milliers de Gabonais c’est un fait indéniable. Coupures intempestives d’électricité, pénuries d’eau, infrastructures vétustes… autant de maux qui semblent symptomatiques d’une mauvaise gestion. Mais au-delà des simples dysfonctionnements, c’est un système bien plus profond de corruption et de sabotage qui est pointé du doigt.
La SEEG, censée garantir l’accès à l’eau et à l’électricité sur l’ensemble du territoire, a longtemps été le théâtre d’une gestion controversée. Les fonds alloués à l’entretien des infrastructures ont-ils réellement servi à améliorer les conditions de vie des Gabonais ? La question mérite d’être posée et le débat ouvert.
Selon plusieurs observateurs, des responsables politiques auraient, au fil des années, privilégié leurs intérêts personnels au détriment des besoins de la population. Plutôt que d’investir dans la modernisation du réseau, certains acteurs auraient favorisé l’acquisition de matériels inadaptés ou surfacturés, profitant ainsi d’un système opaque où la redevabilité était quasi inexistante.
Les conséquences de cette gestion hasardeuse sont visibles sur le terrain : usines de traitement d’eau vieillissantes, lignes électriques sous-dimensionnées, pannes à répétition… autant de signes d’un réseau à bout de souffle. Des agents techniques de la SEEG sont également pointés du doigt pour leur implication dans ce qui s’apparente à un sabotage organisé, aggravant ainsi une situation déjà précaire.
Des décisions douteuses ont été prises, notamment en matière d’équipement. L’achat de groupes électrogènes non adaptés aux réalités locales en est une illustration frappante. Ces choix stratégiques, loin d’être anodins, semblent avoir servi des intérêts privés au détriment d’une solution durable et efficace pour la population.
Derrière cette crise énergétique, c’est aussi l’ombre du régime Bongo-PDG qui plane. La gestion opaque de la SEEG s’inscrit dans un système plus large où la manipulation politique et la rétention d’informations ont longtemps dominé.
Certains anciens responsables, à l’instar d’Alain Claude Bilie-By-Nze, minimisent aujourd’hui l’impact des décisions passées sur la situation actuelle. Pourtant, les faits sont là : les preuves de détournements et de gestion défaillante s’accumulent, rendant difficile toute tentative de justification.
Depuis son accession à la magistrature suprême, le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a promis un changement radical dans la gouvernance des entreprises stratégiques du pays. La SEEG, acteur clé du développement national, figure parmi les priorités.
Des mesures de réhabilitation sont d’ores et déjà envisagées pour moderniser les infrastructures et garantir une distribution plus efficace de l’eau et de l’électricité. L’objectif affiché est clair : mettre fin aux pratiques de gestion douteuses et offrir aux Gabonais des services publics à la hauteur de leurs attentes.
Le peuple Gabonais, plus conscient des enjeux, attend désormais des actes concrets. Si la volonté politique est au rendez-vous, la SEEG pourrait enfin tourner la page de la corruption et de l’incompétence pour amorcer une véritable transformation au service des citoyens. Smeule une gestion transparente et rigoureuse permettra d’éviter que les erreurs du passé ne se répètent. L’avenir de la SEEG, et plus largement celui de l’accès aux services essentiels au Gabon, en dépend.
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