Il faut le reconnaître, en rire, mais surtout en pleurer. L’ancien régime avait une passion débordante : détruire sans jamais reconstruire. Ils avaient, semble-t-il, lu quelque part que les ruines donnaient du cachet aux villes. Sauf qu’à force de tout transformer en vestiges, même la mémoire collective a fini par prendre la fuite. Explication.
Prenez Glass, par exemple. Jadis perle du littoral, escale chic des amoureux de Libreville, le quartier croulait sous les souvenirs… et sous les décombres. Les hôtels qui jadis faisaient briller les soirées Librevilloises de mille feux avaient été laissés en pâture aux lézards, aux herbes folles et à l’oubli. Hôtel Rapontchombo en est l’illustration parfaite ? Un nom devenu synonyme de mur fissuré, de dalle branlante et d’humidité d’État.
Mais voilà qu’arrive celui que le peuple appelle désormais le Bâtisseur en Chef. Un Président, un vrai. Pas un gestionnaire de ruines, mais un faiseur de rêves concrets. Il avait promis aux Mpongwè de Glass, en toute simplicité, de redonner à la capitale le charme qui faisait battre les cœurs et tourner les têtes. Promesse lancée, béton coulé : l’hôtel Rapontchombo a été rasé. Fini les murs qui tremblaient à chaque vent marin, finie l’insulte faite au patrimoine.
Et maintenant, ouvrez bien les yeux : regardez, observez, comptez les jours. Les travaux vont démarrer, et pas dans dix ans. Ce n’est pas une promesse en l’air, c’est une reconstruction en marche. Parce qu’en matière de délai, il faut comparer ce qui est comparable : là où vous aviez pris des décennies pour détruire la démocratie, lui n’a eu besoin que de quelques mois pour reconstruire l’autorité, l’unité et… le paysage urbain.
Vous aviez transformé le pays en champ de ruines, en sanctuaire pour serpents politiques, en foire aux imposteurs. Heureusement, le bulldozer de la vérité vous a rattrapés, et aujourd’hui, c’est lui qui dessine les plans, pose les fondations, redresse les murs, relève les rêves.
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