Dans le grand bal politique gabonais, Pierre Claver Maganga-Moussavou semble être devenu le danseur étoile de la valse de l’inconstance. Tel un maestro de la volte-face, il a récemment surpris son public en abandonnant ses pas de danse critiques pour s’engager dans une tango politique avec son ancien adversaire, Albert Ondo Ossa. Une chorégraphie qui laisse perplexe et soulève des questions sur la solidité du parquet politique sur lequel il évolue.
Ce danseur politique, autrefois critique acerbe de la nomination d’Ondo Ossa comme candidat consensuel de l’opposition, semble avoir soudainement changé de costume pour se fondre dans la même harmonie que celui qu’il vilipendait quelques mois plus tôt. Une métamorphose aussi soudaine qu’un changement de tempo dans un orchestre en pleine cacophonie.
Ce n’est pas la première fois que Maganga-Moussavou se lance dans cette danse des masques. Tour à tour, il endosse le costume de l’opposant farouche puis celui du soutien enthousiaste, jonglant entre les rôles comme un jongleur de cirque au milieu d’une ménagerie politique. Une performance digne des plus grands cabarets, mais qui laisse les spectateurs se demander s’il s’agit d’un numéro comique ou tragique.
Surnommé affectueusement « la girouette politique » par ses pairs, Maganga-Moussavou semble tourner sur lui-même tel un manège en folie, sans jamais choisir une direction claire. Ses pirouettes politiques laissent le public étourdi, se demandant si ses mouvements sont dictés par une stratégie savamment orchestrée ou par un simple caprice du destin.
Certains observateurs politiques voient en lui un artiste du compromis, capable de jongler avec les intérêts politiques comme un jongleur jongle avec ses balles. Mais d’autres le considèrent plutôt comme un pantin manipulé par les marionnettistes du pouvoir, changeant de costume selon les désirs du chef d’orchestre.
Quoi qu’il en soit, cette dernière danse de Maganga-Moussavou avec Albert Ondo Ossa laisse un goût amer dans la bouche des spectateurs politiques. Entre applaudissements ironiques et sifflements désapprobateurs, il semble que le rideau se soit baissé sur une pièce dont le dénouement reste incertain.
Peut-être que dans les prochains actes de cette comédie politique, Maganga-Moussavou choisira enfin une partition et dansera sur un air de cohérence et d’engagement. Mais pour l’instant, il semble que la seule constante dans sa carrière politique soit son talent pour surprendre et dérouter son public. Un talent qui, espérons-le, finira par être mis au service d’une cause plus noble que celle de sa propre vanité politique.
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