Grâce à un appui décisif de la Banque mondiale, le Gabon franchit une nouvelle étape dans sa stratégie de modernisation urbaine. Objectif : bâtir des villes plus résilientes, plus inclusives, mieux préparées aux défis du climat et de la croissance démographique.
Le Gabon vient de remporter un soutien d’envergure pour sa transition urbaine. Le 11 juin 2025, la Banque mondiale a approuvé un financement de 150 millions de dollars, soit environ 91,5 milliards FCFA, en faveur du Projet d’Aménagement et de Développement des Infrastructures du Gabon (PADIG). Cette enveloppe marque un tournant stratégique dans la manière dont le pays repense ses villes, ses infrastructures, et plus largement la place de l’humain dans l’espace urbain.
Des villes secondaires au cœur du nouveau paradigme
Longtemps concentrés sur Libreville et Port-Gentil, les investissements publics s’ouvrent aujourd’hui à un rééquilibrage territorial assumé. Oyem, Lambaréné, Koulamoutou, Franceville, Mouila, Lebamba et Ndendé figureront parmi les principaux bénéficiaires du PADIG. Ces villes, souvent confrontées à des déficits d’infrastructures chroniques et à une pression démographique croissante, seront désormais au centre d’un effort massif d’équipement.
Le projet se distingue par son approche multisectorielle et intégrée :
• Voieries, réseaux de drainage et éclairage public,
• Marchés, centres de santé, écoles de proximité,
• Connectivité des transports urbains,
autant d’éléments pensés pour fluidifier la mobilité, renforcer les services publics, et surtout protéger les populations face aux risques d’inondation aggravés par le changement climatique.
Une réponse forte à l’urgence climatique
Dans une Afrique centrale de plus en plus exposée à l’intensité des intempéries, le PADIG assume pleinement son ambition écologique. Il ne s’agit pas uniquement de construire des routes ou des bâtiments, mais de créer un environnement urbain résilient, capable de s’adapter aux aléas climatiques et de protéger les plus vulnérables.
L’initiative prévoit aussi un accompagnement institutionnel pour former les cadres nationaux et locaux à la planification urbaine durable. Une étape indispensable dans un pays où, selon les données du Ministère des Infrastructures, près de 40 % des zones urbaines sont encore soumises à des plans de développement obsolètes ou non opérationnels.
Le sceau d’une gouvernance renouvelée
Ce financement s’inscrit dans la droite ligne du Plan national de développement 2024-2026, mais aussi, plus fondamentalement, dans la dynamique de refondation impulsée depuis le 3 mai 2025 par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Fidèle à la méthode de rigueur et d’efficacité qu’il a imposée à son gouvernement, le Chef de l’État inscrit ce projet dans une logique de performance, de transparence et de résultats concrets. Le PADIG n’est pas un chantier de plus ; il est le symbole d’un État qui planifie, qui coordonne, qui anticipe – et qui met fin à la spirale du bricolage urbain hérité du passé.
Dans ce sens, les fonds alloués par la Banque mondiale ne sont pas simplement un appui financier. Ils traduisent une confiance restaurée envers l’administration gabonaise, renforcée par la gouvernance resserrée autour de la Présidence et la réhabilitation des outils de pilotage stratégiques.
Un signal fort à l’international
À l’heure où les bailleurs exigent des garanties solides avant de s’engager, ce financement est aussi le reflet d’un crédit retrouvé pour le Gabon, à la fois en termes de sérieux budgétaire et de vision stratégique.
Il vient s’ajouter à d’autres signaux positifs sur le plan économique : relance de la SEEG, mise en œuvre des cinq Fonds stratégiques, suspension de l’Accord de pêche avec l’UE au nom de la souveraineté halieutique… Autant de décisions qui montrent que le pays entend maîtriser ses leviers de développement.
Avec le PADIG, le Gabon ne se contente pas de réparer le présent : il investit dans le futur, en dotant ses villes des outils d’un développement réellement inclusif et durable. Ce sont les fondations d’un nouveau contrat social territorial qui se posent, à la croisée des impératifs sociaux, environnementaux et économiques.
Et dans cette ambition, le Président Oligui Nguema donne à voir ce que peut être une vraie souveraineté : celle qui se construit sur le terrain, au contact du réel, et dans la durabilité.
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