Les conclusions du dialogue national inclusif, clôturé le samedi 27 avril au stade d’Angondje, ont marqué un tournant majeur avec l’adoption prévue d’un régime présidentiel pour le Gabon. Après un mois de débats intenses, ce mode de gouvernement s’est imposé comme une évolution significative de la structure politique du pays.
Le régime présidentiel est un système dans lequel le président de la République, souvent élu au suffrage universel direct, cumule les fonctions de chef de l’État et du gouvernement, éliminant ainsi la nécessité de nommer un Premier ministre. Cette transition constituerait un changement notable pour le Gabon, qui opère actuellement sous un régime semi-présidentiel.
La décision d’adopter un régime présidentiel vise principalement à clarifier et à renforcer les pouvoirs exécutifs du président, consolidant ainsi l’autorité et la prise de décision au sommet de l’État. Sous le régime semi-présidentiel en vigueur, bien que le Premier ministre soit politiquement responsable devant le Parlement, la réalité des pouvoirs reste largement concentrée entre les mains du président.
Durant les débats du dialogue national, les partisans du régime présidentiel ont souligné la nécessité de mettre fin à l’ambiguïté entretenue par le régime semi-présidentiel actuel. Selon eux, le Gabon fonctionne déjà de facto sous un régime présidentiel, et cette transition serait un pas vers une gouvernance plus transparente et efficace.
Les recommandations formulées lors du dialogue national ont pris en compte les aspirations de la population, certaines demandant un régime présidentiel affirmé avec des pouvoirs étendus pour le président. Cette évolution est perçue comme une opportunité de clarifier la séparation des pouvoirs et de renforcer la stabilité institutionnelle du pays.
En adoptant un régime présidentiel, les participants espèrent instaurer une gouvernance plus claire et efficace, avec le président de la République comme le seul chef de l’exécutif, sans partage de pouvoir avec un Premier ministre. Cette transition politique, si elle est entérinée lors du prochain référendum constitutionnel, pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère dans l’histoire politique du Gabon, marquée par une concentration renforcée des responsabilités exécutives entre les mains du président.
Discussion about this post