Du 23 au 27 juin 2025, le président de la République gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema, participera au 17e Sommet des affaires États-Unis–Afrique, qui se tiendra à Luanda, en Angola, sous le thème évocateur : « Les chemins de la prospérité ». À l’heure où les nations africaines redéfinissent leur rôle dans les dynamiques économiques mondiales, cette rencontre revêt une portée stratégique pour le Gabon, engagé dans un processus ambitieux de relance économique, de transformation structurelle et de reconquête de sa souveraineté financière.
Une tribune internationale pour le nouveau Gabon
En prenant part à cet événement d’envergure organisé par le Corporate Council on Africa (CCA), le chef de l’État entend positionner le Gabon comme une destination économique crédible, stable et stratégiquement située. Accompagné de membres du gouvernement et d’acteurs économiques, Brice Clotaire Oligui Nguema devrait saisir cette tribune pour valoriser les réformes engagées depuis la Transition, notamment la transparence budgétaire, la lutte contre la corruption, la relance du secteur agricole et l’ouverture à de nouveaux partenariats non traditionnels.
« Le Gabon est en transition, mais il est surtout en transformation. Il est temps de faire entendre notre voix dans les nouveaux rapports économiques mondiaux », confiait récemment un haut responsable de la Présidence.
Promouvoir la diversification et la souveraineté économique
Le message est clair : le Gabon ne veut plus dépendre exclusivement de la rente pétrolière. À Luanda, le président Oligui Nguema devrait ainsi insister sur quatre axes prioritaires d’investissement :
1. Agriculture mécanisée, pour garantir la sécurité alimentaire et réduire les importations ;
2. Énergies renouvelables, dans une perspective de transition énergétique durable ;
3. Numérique et économie de la connaissance, en misant sur la jeunesse gabonaise ;
4. Transformation locale des matières premières, pour créer de la valeur ajoutée sur place.
Ce sont là autant de leviers que le Gabon veut faire financer, partiellement, via les instruments financiers américains destinés à soutenir les économies africaines émergentes — tels que Prosper Africa, DFC (Development Finance Corporation) ou encore Power Africa.
Diplomatie économique : un virage assumé
Sous l’impulsion du président Oligui Nguema, la diplomatie gabonaise prend désormais un visage résolument économique. Le déplacement à Luanda s’inscrit dans cette dynamique : attirer des investisseurs, renforcer la coopération bilatérale, mais aussi créer des passerelles directes entre le secteur privé américain et les entrepreneurs gabonais.
Outre les panels thématiques et les sessions plénières, des rencontres en aparté sont prévues entre la délégation gabonaise et des dirigeants de multinationales, opérant dans les infrastructures, la finance verte ou encore les industries culturelles. Une occasion pour Libreville de consolider son image de capitale politique stable et hub économique émergent en Afrique centrale.
Un leadership affirmé au sein de l’Afrique centrale
En participant à ce sommet, le chef de l’État gabonais confirme également son rôle croissant sur la scène régionale. Dans un contexte où l’Angola célèbre le 50e anniversaire de son indépendance, la présence d’Oligui Nguema aux côtés d’autres chefs d’État africains renforce les dynamiques d’intégration sous-régionale, notamment sur les enjeux d’interconnexion logistique, de commerce intra-africain et d’infrastructures transfrontalières.
Le président gabonais, qui prône une “souveraineté stratégique ouverte”, veut faire du Gabon un acteur pivot entre l’Afrique anglophone, francophone et lusophone, en diversifiant ses alliances et en multipliant les passerelles de coopération Sud-Nord et Sud-Sud.
Une Transition tournée vers l’avenir
La participation du président Oligui Nguema au sommet de Luanda n’est pas anodine. Elle traduit la volonté du Gabon de rompre avec les postures passives du passé. C’est un pays nouveau qui se présente désormais sur la scène internationale : souverain, ambitieux, lucide sur ses défis, mais résolu à bâtir un avenir économique solide pour sa jeunesse.
À Luanda, le chef de l’État ne portera pas seulement un discours économique. Il portera une vision : celle d’un Gabon en transition, mais surtout en ascension.
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