
Le Gabon a officiellement retrouvé sa place au sein du Commonwealth, après une suspension intervenue dans le sillage du changement politique du 30 août 2023. Cette réintégration, actée mardi à Londres, apparaît comme le résultat de la pertinence de la diplomatie conduite sous la Transition, guidée par une volonté affirmée de restaurer la crédibilité et la respectabilité internationale du pays.
Pour les autorités gabonaises, il ne s’agit pas d’un simple retour administratif, mais d’une victoire diplomatique à forte portée symbolique. « C’est une journée historique pour notre nation. Le Commonwealth ne nous a jamais exclus : il nous a accompagnés, avec discernement, dans les étapes clés de notre transition. Aujourd’hui, notre réintégration illustre l’ouverture d’une nouvelle ère, fondée sur une politique étrangère inclusive et tournée vers le monde », a indiqué Aïchatou Sanni Aoudou, Haut-commissaire du Gabon près du Royaume-Uni et de l’Irlande du Nord.
La diplomate a insisté sur le rôle décisif joué par le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema. Selon elle, cette reconnaissance internationale est « le résultat d’une transition pacifiée, de la réussite du référendum constitutionnel et de l’organisation d’une présidentielle jugée transparente et crédible ». Des éléments qui, selon ses termes, « ont été salués ce matin même par l’Assemblée du Commonwealth ».
La réintégration du Gabon dans cette communauté de 56 nations anglophones ne se limite pas à un acte symbolique. Elle renforce la place du pays dans un espace où se conjuguent coopération politique, partenariats économiques et échanges culturels. En renouant officiellement avec le Commonwealth, Libreville entend consolider ses alliances stratégiques et diversifier ses partenariats au-delà du cadre francophone.
Ce choix traduit une orientation diplomatique assumée : celle d’un multilatéralisme actif, qui place le Gabon au carrefour des sphères francophone et anglophone, et lui permet de jouer un rôle d’interface dans les grands débats mondiaux sur la paix, le développement durable, le climat et la gouvernance.
Au-delà des considérations diplomatiques, cette réadmission constitue aussi une validation internationale du processus de Transition mené depuis 2023. Elle témoigne de la confiance retrouvée envers les institutions gabonaises et leur capacité à garantir la stabilité politique, condition essentielle à la reprise des investissements et au redressement économique.
Avec ce retour, le Gabon confirme sa volonté de tourner définitivement la page des crises institutionnelles passées et de s’inscrire dans une dynamique de crédibilité et de modernité diplomatique. Un signal adressé non seulement aux partenaires internationaux, mais aussi aux citoyens, quant à la place que le pays ambitionne d’occuper sur l’échiquier mondial.
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