Avec pour objectif de relancer l’économie nationale, le gouvernement gabonais, sous la direction du Président de la Transition, Président de la République, République, Chef de l’État, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, avait pris une mesure significative concernant l’attribution des marchés publics. Désormais, tous les marchés publics de moins de 150 millions de francs CFA seront réservés exclusivement aux entreprises gabonaises. Cette décision très acclamée avait été rendue publique par le Porte-parole du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), le Colonel Ulrich Manfoumbi. Elle avait pour but de renforcer l’économie locale et à encourager l’entrepreneuriat national, mais c’était sans compter sur l’amateurisme inquiétant de certains compatriotes. Explications.
En effet, il est déplorable de constater que de nombreuses entreprises nationales ne sont pas en règle avec la loi et c’est dommage. Pour vous faire un dessin, certaines existent uniquement sur le papier. Sans siège social, sans structure organisationnelle adéquate, et souvent sans personnel qualifié tel qu’un comptable.
Alors comment voulez-vous que celles-ci ne présentant aucune garantie soient retenues pour l’exécution de certains marchés publics ? Il est donc logique que ces entreprises se retrouvent fréquemment disqualifiées lors des soumissions de marchés publics. C’est encore plus déplorable, car, elles sont les premières à se plaindre lorsque des entreprises détenues par des Libanais obtiennent ces contrats.
Mais c’est simplement conforme aux dispositions en vigueur, elles sont en phases avec la loi, pourquoi ? Parce que beaucoup de ces entrepreneurs d’origine libanaise sont désormais des citoyens gabonais naturalisés. Donc sur le domaine du droit, c’est légal.
Mieux, contrairement à certains de leurs homologues locaux, ils possèdent des entreprises bien structurées, avec des organigrammes clairs, des équipes professionnelles, et des sièges sociaux établis. Ce niveau d’organisation et de professionnalisme leur permet de se conformer aux exigences des appels d’offres et de décrocher logiquement des marchés publics.
Pourtant, le Chef de l’État avait donné des instructions pour privilégier les Gabonais d’origine par rapport aux Gabonais d’adoption. Cependant, il est inconcevable qu’une entreprise, prétendant à un marché de 150 millions de francs CFA, ne dispose même pas d’un comptable. Cela met en lumière une lacune majeure dans le tissu entrepreneurial gabonais qui doit être corrigée pour que les réformes économiques soient efficaces.
Un autre point critique est l’utilisation de l’inefficacité de certaines entreprises. Pour preuve, plusieurs projets restent inachevés malgré les financements alloués. Un exemple flagrant est celui de la place de l’Indépendance de Libreville, où les travaux n’avancent pas comme prévu, alors que 70 % des financements ont été débloqués. Ce manque de rigueur et de transparence dans la gestion des projets publics compromet la crédibilité des entreprises locales et freine le développement national.
La décision du gouvernement d’attribuer les marchés publics de moins de 150 millions de francs CFA aux entreprises gabonaises est une étape positive vers la revitalisation de l’économie nationale.
Néanmoins, pour que cette initiative porte ses fruits, il est impératif que les entreprises locales améliorent leur structure organisationnelle et leur gestion financière. La mise en œuvre rigoureuse des réformes et une surveillance accrue des projets publics sont essentiels pour assurer la réussite de cette politique et restaurer la confiance dans le secteur entrepreneurial gabonais.
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