La campagne 2023/2024 du cacao marque un tournant pour le Gabon. Sous l’impulsion du Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, déterminé à diversifier une économie trop longtemps dépendante du pétrole, la filière cacao se positionne désormais comme un levier stratégique de croissance et de souveraineté économique.
Des résultats en forte progression
Selon les données de la Direction générale de l’Économie et de la Politique fiscale, les achats de fèves de cacao ont bondi de 85 %, atteignant 143,4 tonnes. Cette performance est le fruit d’une politique commerciale plus offensive de la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (Caistab) et d’un meilleur encadrement des producteurs. Pour le Chef de l’État, ce dynamisme illustre la volonté de faire du cacao, comme d’autres cultures stratégiques, un vecteur de transformation et d’industrialisation.
Une filière relancée grâce aux réformes
Le regain d’activité s’explique par plusieurs actions structurantes :
• la mise en production des plantations issues du programme JECCA (Jeune Entrepreneur Café Cacao), lancé il y a quatre ans ;
• le renforcement de l’appui technique de la Caistab pour améliorer les rendements ;
• la réhabilitation de vieux champs, qui viennent renforcer la capacité de production nationale.
Ces efforts permettent aujourd’hui de générer des volumes significatifs : 163,4 tonnes vendues localement, tandis que les exportations, encore timides, s’élèvent à 25 tonnes, à destination notamment de l’Allemagne et de l’Estonie.
Un secteur à fort potentiel économique
La rentabilité de la filière s’améliore nettement :
• le cacao grade 1 est passé de 1 200 à 2 000 FCFA/kg ;
• le prix moyen consolidé a progressé de 13,3 %, atteignant 1 360 FCFA/kg.
Cette envolée a généré un chiffre d’affaires record de 185,2 millions de FCFA, multiplié par 18 par rapport à la campagne précédente. Pour le Président Oligui Nguema, ce chiffre illustre qu’une filière agricole bien structurée peut devenir un pan important de la diversification économique, capable de créer des emplois, d’augmenter les revenus ruraux et de réduire la dépendance aux hydrocarbures.
Une vision tournée vers l’avenir
Au-delà des chiffres, le développement du cacao s’inscrit dans une stratégie présidentielle claire : valoriser localement les richesses du pays, soutenir l’agriculture et ouvrir de nouveaux marchés à l’export. La filière cacao, tout comme celle du café et d’autres cultures de rente, pourrait devenir à terme l’un des piliers de la transformation structurelle de l’économie gabonaise.
« Le cacao gabonais doit cesser d’être une production marginale. Il doit devenir une source de fierté, de prospérité et un moteur de développement local », a récemment déclaré un proche du dossier, traduisant la vision de Brice Clotaire Oligui Nguema.
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