Le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a présidé un Conseil des ministres décisif, au cours duquel a été annoncée une mesure qui marque un tournant stratégique pour l’économie gabonaise : l’interdiction d’importer du clinker à partir du 1er janvier 2027.
Mettre fin à une dépendance coûteuse
Matière première essentielle à la fabrication du ciment, le clinker constitue depuis 2014, année de l’arrêt de sa production locale, un poste d’importation lourd sur la balance commerciale du Gabon. Cette dépendance a fragilisé la compétitivité du secteur de la construction et accentué la pression sur les finances publiques.
Conscient de ces enjeux, le Chef de l’État a rappelé que le pays dispose des ressources naturelles nécessaires pour relancer une production nationale. Avec l’appui de partenaires stratégiques, le gouvernement ambitionne de redémarrer cette filière dans un délai d’un an, offrant ainsi au Gabon la possibilité de retrouver son autonomie industrielle.
Une décision au cœur de la souveraineté économique
Au-delà de l’impact sectoriel, cette décision traduit une volonté politique claire : rompre avec la dépendance extérieure et poser les jalons d’une véritable souveraineté économique. Pour Brice Clotaire Oligui Nguema, il s’agit de replacer le Gabon sur la voie de l’industrialisation, en valorisant ses ressources et en privilégiant les industries locales.
La relance de la filière clinker devrait non seulement réduire les importations, mais aussi stimuler la création d’emplois, renforcer le tissu industriel et soutenir les grands chantiers d’infrastructures inscrits dans l’agenda du gouvernement.
Un pari pour l’avenir
En misant sur cette filière stratégique, Libreville envoie un signal fort : le Gabon entend se doter d’une base productive solide et durable, capable de soutenir sa croissance et d’améliorer son autonomie financière. Ce choix, qualifié d’audacieux par plusieurs observateurs, ouvre également la voie à de nouveaux partenariats industriels et à une meilleure intégration des ressources nationales dans le circuit économique.
La décision présidentielle apparaît ainsi comme une étape charnière dans la stratégie de diversification de l’économie gabonaise et dans la concrétisation d’un modèle de développement moins dépendant de l’extérieur.































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