Le Gabon intensifie ses efforts pour renouer avec la Banque mondiale après une nouvelle suspension des décaissements. Le 21 janvier, à Libreville, Alexandre Barro Chambrier, Vice-Premier ministre chargé de la Planification et de la Prospective, Charles Mba, ministre des Comptes publics et de la Dette, ainsi que Mark Alexandre Doumba, ministre de l’Économie et des Participations, ont rencontré Aissatou Diallo, Représentante résidente de l’institution financière.
Dans un communiqué officiel, le gouvernement gabonais a précisé que cette initiative s’inscrit dans le cadre des directives du Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, SEM Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema et du Premier ministre Raymond Ndong Sima. Les discussions avaient pour objectif principal de faire le point sur les projets en cours et en préparation, notamment dans les domaines de l’eau, de l’électricité et de l’urbanisme.
Outre ces projets, les échanges ont aussi porté sur l’état d’avancement du Recensement Général de la Population et des Logements (RGPL) et sur la réforme du Système Statistique national, soutenus par la Banque mondiale à travers le projet HISWACA, dédié à l’amélioration des statistiques en Afrique de l’Ouest et du Centre.
À l’issue de cette rencontre, la délégation de la Banque mondiale a réaffirmé son soutien au Gabon, tout en insistant sur l’impérieuse nécessité pour le pays de régulariser rapidement les arriérés de paiement. Cette coopération demeure importante pour accélérer la réalisation des objectifs de développement économique et social.
Cependant, le contexte financier reste délicat. La Banque mondiale a suspendu ses financements en faveur du Gabon le 10 janvier 2025, en raison d’une dette impayée évaluée à 17 milliards de FCFA. Cette décision intervient six mois seulement après une précédente reprise des décaissements.
Selon le ministère des Comptes publics, cette difficulté résulte d’une conjonction de facteurs, dont des ressources insuffisamment mobilisées sur les marchés internationaux, l’adoption de mesures sociales d’urgence, et l’allocation de fonds à des projets stratégiques.
Nonobstant cette situation, le gouvernement gabonais se montre confiant. Il s’engage à apurer ces arriérés dans les plus brefs délais, rappelant que les paiements de la dette publique à fin novembre 2024 s’élevaient à 1 210 milliards de FCFA. Ces efforts visent à rétablir une relation durable et productive avec la Banque mondiale, un partenaire clé pour le développement du Gabon.
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