Sous un soleil écrasant mais déterminé à marquer une étape clé dans le chantier de la souveraineté hydraulique, Philippe Tonangoye, ministre de l’Accès Universel à l’Eau et à l’Énergie, a effectué le jeudi 12 juin 2025 une visite d’inspection sur le site de la future station de pompage d’eau potable du PK5, en périphérie de Libreville. Ce déplacement de terrain, à la fois technique et symbolique, s’inscrit dans le cadre du vaste Projet Intégré d’Alimentation en Eau Potable et d’Assainissement de Libreville (PIEAPAL), fer de lance des ambitions sociales de la transition gabonaise.
Une station vitale pour 300 000 personnes
Fruit d’un investissement stratégique, la station du PK5 promet de transformer le quotidien de près de 300 000 habitants du Grand Libreville, en particulier dans les zones les plus défavorisées comme Nzeng-Ayong, Sotega ou Derrière la prison, où le stress hydrique est depuis longtemps devenu une norme.
Accompagné de techniciens, d’ingénieurs et de représentants des autorités locales, le ministre s’est montré rassuré quant à l’avancement des travaux. « Les derniers tests sont concluants. Nous avons ici une infrastructure prête à jouer son rôle », a-t-il déclaré, visiblement confiant avant l’inauguration prévue dans les tout prochains jours.
Une vision présidentielle
Bien plus qu’une simple infrastructure, le PK5 incarne une réponse concrète aux promesses faites par Brice Clotaire Oligui Nguema : celle de replacer les services publics essentiels au cœur du contrat social. « Cette station traduit la volonté du Chef de l’État de garantir à chaque citoyen un accès équitable et sécurisé à l’eau potable, un droit fondamental trop longtemps négligé », a souligné Philippe Tonangoye, rappelant la dimension républicaine de cet engagement.
Cette station, pensée comme un pivot du renouveau hydraulique, s’inscrit dans un programme plus large de transformation des infrastructures, qui s’étend également à l’assainissement, l’électricité et la modernisation des réseaux de distribution dans les zones urbaines sensibles.
Le test de la crédibilité sociale
À Libreville, où les pénuries d’eau rythment encore trop souvent la vie quotidienne, l’entrée en service de la station du PK5 ne sera pas seulement perçue comme une amélioration technique. Elle constituera un test majeur pour la crédibilité du gouvernement de transition dans sa capacité à répondre à l’urgence sociale par des actes tangibles.
En ligne de mire : un changement durable de paradigme. L’eau, comme l’école ou l’électricité, devient un indicateur de justice sociale dans la nouvelle République en construction. Et à l’heure où le Gabon cherche à tourner la page d’un modèle inégalitaire, c’est peut-être au robinet que se jouera une partie de la reconquête de la confiance citoyenne.
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