L’amphithéâtre de l’École Normale Supérieure de l’Enseignement Technique a été le théâtre d’une rencontre à caractère historique entre le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, les enseignants-chercheurs et les partenaires sociaux. Un échange direct et sans filtre qui a permis aux acteurs de l’enseignement supérieur d’exprimer leurs préoccupations et de proposer des solutions pour l’avenir du secteur.
Face à une assistance nombreuse et attentive, les discussions ont porté sur les difficultés structurelles que traverse l’enseignement supérieur gabonais. Le Pr Mathurin Ovono Ebe Bekale a dressé un constat alarmant : « Au moment de votre prise de fonction, vous avez trouvé l’enseignement supérieur et la recherche dans un état de déliquescence avancé. Douze éléments constituent les symptômes de cette déliquescence, notamment la dette pédagogique et le déficit en enseignants-chercheurs de rang magistral. »
Dans le même élan, le Pr Marielle Bouyou Akotet a souligné l’importance stratégique de l’université gabonaise dans le développement du pays. « Son renforcement conditionnera notre capacité à innover, à former nos cadres de demain et à asseoir le Gabon comme une nation compétitive sur la scène internationale. »
Conscient des enjeux, le Numéro Un Gabonais, produit de l’école gabonaise, a tenu à rassurer la communauté universitaire sur la détermination des nouvelles autorités à redorer l’image de l’enseignement supérieur. D’ailleurs, il est important de rappeler que sous l’ère de la Transition, les universités et grandes écoles ont bénéficié d’une dotation spéciale de 13 milliards de francs CFA, preuve de la volonté d’impulser une nouvelle dynamique au secteur.
Dans la continuité de cette démarche, plusieurs annonces majeures ont été faites : La commande de 500 toges pour équiper les enseignants dans leur tenue académique officielle ; L’engagement d’attribuer 400 postes budgétaires supplémentaires au 120 déjà effectifs pour les enseignants ; Le règlement partiel de la dette pédagogique, avec un montant d’un milliard de francs CFA déjà sécurisé ; La prorogation de trois ans pour les enseignants de rang A, permettant ainsi de maintenir l’expertise académique au sein des institutions.
Si ces avancées sont à vigoureusement saluer, le Président Oligui Nguema a réaffirmé que les efforts devront se poursuivre pour garantir un enseignement supérieur performant et adapté aux défis du Gabon. « Je suis conscient des difficultés. Mais je vous le promets, nous avancerons ensemble pour offrir à nos universités le prestige qu’elles méritent. »
Cette rencontre, inédite par son format et son franc-parler, traduit une volonté d’inclusion et de co-construction des politiques publiques dans un secteur clé pour l’avenir du pays. Reste à transformer ces engagements en actions concrètes pour répondre aux attentes des enseignants et des étudiants.
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