En rupture avec les administrations précédentes, les autorités de transition du Gabon ont pris une décision historique : confier la gestion des infrastructures énergétiques nationales à des techniciens et ingénieurs gabonais. Cette nouvelle politique marque un tournant décisif pour le pays, visant à restaurer la dignité des Gabonais et à promouvoir les talents locaux.
La centrale thermique d’Alenakiri, située dans la province de l’Estuaire, devient le symbole de cette révolution nationale. Sous la gestion de la Société de Patrimoine, cette centrale, ainsi que celles de Cap Lopez et du Grand Poubara, seront désormais principalement opérées par des experts gabonais, reléguant l’expertise étrangère au second plan, uniquement sollicitée en cas de nécessité impérieuse.
Le projet de décret adopté le 23 juillet dernier en Conseil des ministres est une étape cruciale de cette politique. Il approuve les nouveaux statuts de la Société de Patrimoine du service public de l’eau potable, de l’énergie électrique et de l’assainissement. Cette réforme vise à améliorer le fonctionnement de cet établissement public industriel et commercial créé en décembre 2011. La Société de Patrimoine a pour mission de gérer, développer et exploiter les infrastructures de production, de transport et de distribution d’eau potable, d’énergie électrique et d’assainissement au Gabon.
« Cette décision s’inscrit dans une volonté de restaurer la dignité des Gabonais », affirme un porte-parole du gouvernement. En effet, les autorités de transition entendent valoriser les compétences nationales, souvent négligées au profit de la main-d’œuvre étrangère. Ce tournant stratégique vise à nationaliser tous les secteurs clés, y compris ceux de l’eau et de l’électricité.
La gestion nationale des centrales énergétiques est perçue comme un pari audacieux sur l’avenir du Gabon. En misant sur les talents locaux, le gouvernement espère non seulement renforcer l’autonomie énergétique du pays, mais aussi stimuler la formation et l’expertise des ingénieurs et techniciens gabonais. Cette initiative pourrait ouvrir la voie à d’autres secteurs, propulsant ainsi le Gabon vers une nouvelle ère de développement auto-suffisant et durable.
La transition en cours promet de redéfinir les dynamiques économiques et sociales du pays, en mettant en avant une main-d’œuvre locale compétente et fière de contribuer au développement national. Cette politique de nationalisation des infrastructures énergétiques n’est qu’un premier pas vers une plus grande souveraineté et un avenir plus radieux pour le Gabon.
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