Elle était la voix des oubliés, le refuge des âmes en détresse, une lumière pour ceux que l’existence avait relégués aux marges de la société. Son combat pour les plus vulnérables ne connaissait ni frontières ni répit. Seize ans après sa disparition, le souvenir d’Édith Lucie Bongo Ondimba brille toujours, tel un astre dont la lueur défie le temps.
Née le 10 mars 1964 à Brazzaville et disparue le 14 mars 2009 à Rabat, elle n’a pas seulement été Première Dame du Gabon ; elle a été une mère pour ceux qui n’en avaient plus, un espoir pour ceux que la vie avait brisés.
Médecin de formation, elle avait fait du don de soi une mission sacrée. La Fondation Horizons Nouveaux, qu’elle a créée, demeure l’un de ses plus beaux héritages, offrant un avenir aux enfants handicapés du Gabon. Le Lycée Michel Dirat, symbole de son engagement pour l’éducation, témoigne de sa conviction profonde en l’instruction comme levier d’émancipation. La Polyclinique El Rapha, quant à elle, perpétue sa vision humaniste en garantissant l’accès aux soins pour tous.
Mais Édith Lucie Bongo Ondimba n’a pas seulement marqué le Gabon. Son nom s’est inscrit dans l’histoire de l’Afrique par son engagement dans la lutte contre le VIH/SIDA. En 2003, elle co-fonde l’Organisation des Premières Dames d’Afrique contre le Sida (OPDAS), aujourd’hui devenue l’Organisation des Premières Dames d’Afrique pour le Développement. Avec force et détermination, elle assure la première présidence de cette organisation, plaidant pour une réponse unie et efficace face à la pandémie.
Médecin engagée, elle fut membre de Médecins du Monde, militant pour que les soins de santé ne soient pas un privilège, mais un droit fondamental. Elle a également œuvré au sein de la Société gabonaise de pédiatrie et de la Société française de médecine, défendant la cause des enfants et des populations vulnérables.
Aujourd’hui, seize ans après son départ, son œuvre demeure vivante. Elle se reflète dans le sourire d’un enfant sauvé, dans le regard reconnaissant d’une mère ayant trouvé refuge dans les structures qu’elle a mises en place, dans la mémoire collective d’un peuple qui n’a pas oublié.
Édith Lucie Bongo Ondimba n’était pas seulement une femme de pouvoir, elle était une femme de cœur. Son engagement était profond, sincère, viscéral. Son humanisme était incandescent. Elle a semé des graines de justice, d’espoir et de compassion, et ces graines continuent de fleurir bien après son passage.
Lui rendre hommage aujourd’hui, c’est réaffirmer l’importance de poursuivre son combat. C’est comprendre que la dignité humaine n’a pas de prix et que l’amour du prochain est un héritage précieux, à transmettre de génération en génération.
Édith Lucie Bongo Ondimba n’est plus, mais son empreinte demeure. Tant qu’il y aura des hommes et des femmes pour croire en un monde plus juste et plus humain, son nom continuera de résonner, au Gabon, au Congo, en Afrique et bien au-delà.
Avec Gabon 24 tv
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