À quelques jours de l’arrivée annoncée du Président français Emmanuel Macron au Gabon, une nouvelle prise de parole d’Albert Ondo Ossa alimente le débat politique national. Dans une capsule vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’universitaire et ancien ministre s’en prend, avec beaucoup d’incohérences, à la gestion du Président de la République, Chef de l’État et du Gouvernement, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema.
Une sortie qui, selon plusieurs observateurs, apparaît comme une tentative manifeste d’obtenir une audience ou une visibilité auprès du Chef de l’État français. Cette démarche, jugée opportuniste par certains analystes, intervient dans un contexte où la Transition s’achève progressivement, tout en poursuivant le renouvellement de l’ensemble de nos institutions.
Le pire dans cette histoire, c’est que l’on a du mal à comprendre les sorties de l’ancien membre du gouvernement sous feu Omar Bongo Ondimba, car, selon les dispositions constitutionnelles en vigueur, il est inéligible à la prochaine présidentielle, frappé par la limite relative au critère d’âge. Il serait peut-être plus cohérent pour lui de former un successeur, le tout encadré par une formation politique solide.
Pour nombre de Gabonais, la posture de l’universitaire s’apparente moins à une contribution constructive au débat national qu’à une tentative de repositionnement politique. Ses critiques contrastent d’ailleurs avec le bilan mitigé de son passage au ministère de l’Enseignement supérieur, durant lequel les infrastructures universitaires, notamment celles de l’Université Omar Bongo, n’avaient pas connu les transformations attendues.
Dans un pays engagé dans une reconstruction institutionnelle et économique, cette sortie est perçue comme un geste isolé, davantage destiné à attirer l’attention internationale qu’à participer à l’effort collectif. Au moment où le Gabon s’apprête à accueillir un hôte de marque, l’opinion nationale attend avant tout des acteurs politiques un sens élevé de responsabilité, de cohérence et de patriotisme.
L’arrivée du Chef de l’État français se profile ainsi dans un climat où chaque prise de position est scrutée, et où la recherche d’une légitimité extérieure ne saurait se substituer au verdict du peuple ni aux exigences du renouveau institutionnel en cours.






























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