Par le biais d’une lettre ouverte adressée à la Commission de l’Union Africaine (UA) suite aux propos de son Président, Moussa Faki Mahamat, parus dans Jeune Afrique, le Premier Secrétaire de l’Assemblée de la Transition du Gabon, Jean Bosco Ndjounga, a réaffirmé l’importance de la souveraineté nationale.
Il rappelle que, nonobstant le contexte de Transition, le Gabon reste soumis à une Constitution adoptée démocratiquement en 1991, et que l’UA, bien que respectée, n’a pas autorité à dicter la conduite politique des États membres. Jean Bosco Ndjounga a également pointé du doigt une certaine incohérence dans les positions de l’UA. Il observe que des sanctions strictes sont appliquées à certains pays d’Afrique de l’Ouest, tandis qu’une tolérance marquée est accordée au Tchad, le pays d’origine de M. Faki, dans le cadre de sa propre Transition. Cette disparité de traitement pourrait, selon lui, nuire à la crédibilité de l’organisation panafricaine et fragiliser son impartialité.
Le député insiste sur le droit à l’autodétermination, soulignant que chaque nation africaine possède un contexte unique qui doit être pris en compte lors des Transitions. Imposer des restrictions uniformes, comme celle de restreindre l’accès aux élections aux militaires, risquerait, selon lui, de constituer une ingérence dans les affaires intérieures et de porter atteinte à la volonté populaire.
L’honorable appelle l’UA à un soutien plus nuancé envers les pays en Transition, respectueux des spécificités locales. Il précise que le Gabon avance vers une nouvelle Constitution qui, après validation référendaire, ouvrira le processus électoral à tout citoyen éligible, civil ou militaire, en conformité avec le cadre constitutionnel adopté par le peuple.
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