Pierre Claver Maganga-Moussavou, Président du très familial Parti Social Démocrate (PSD), montre une fois de plus son inconsistance et son opportunisme politique. Alors qu’il critiquait sévèrement le président Albert Ondo Ossa, il y a encore quelques mois, il s’affiche désormais fièrement à ses côtés. Retour sur ses déclarations et son comportement fluctuant.
Il y a seulement neuf mois, Pierre Claver Maganga-Moussavou qualifiait la désignation d’Albert Ondo Ossa comme candidat consensuel de l’opposition de « perte de temps ». Lors d’une interview accordée à nos confrères de Gabonactu.com, Maganga-Moussavou exprimait son scepticisme face à ce choix, à moins de 10 jours de l’élection présidentielle qu’il jugeait incohérent.
Sur les réseaux sociaux, nombreux sont ceux qui avaient rejoint son point de vue, qualifiant cette initiative de « folklore ». Ils se demandaient comment un candidat qui n’avait obtenu que 0,20 % des voix en 2016 pourrait être une alternative viable face à un candidat comme Raymond Ndong Sima, qui jouissait d’une popularité croissante. Il faut dire que Pierre Claver Maganga-Moussavou est un homme suffisant, imbu de sa personne, selon certaines observateurs.
Maganga-Moussavou, tout en évitant de juger directement ses pairs de l’opposition, n’en restait pas moins critique : « Il aurait été possible d’espérer obtenir la majorité à l’Assemblée nationale », déclarait-il. Il reprochait à l’opposition de se bercer d’illusions en pensant que les Gabonais voteraient massivement pour un candidat encore méconnu du grand public, malgré sa popularité sur les réseaux sociaux.
En soulignant les risques liés à cette stratégie, il avertissait que certains partis politiques pourraient disparaître de la scène politique pour les cinq prochaines années. « Pour ma part, sans juger leurs actions, je considère que c’est une perte de temps, une véritable perte de temps, il ne s’agit pas de faire semblant », concluait-il.
Aujourd’hui, Maganga-Moussavou paraît avoir changé de cap, affichant fièrement son soutien à Albert Ondo Ossa. Cette volte-face, loin d’être sa première, illustre bien la tendance de cet homme politique à se laisser emporter par le vent de la doctrine dominante. Surnommé désormais « la girouette politique » par plusieurs observateurs avertis de notre vie politique, il cherche constamment à se positionner derrière celui qui a le vent en poupe, sans réelle constance ni cohérence.
Cet opportunisme soulève des questions sur sa crédibilité et son engagement politique. En se positionnant derrière Albert Ondo Ossa, Maganga-Moussavou semble simplement suivre la tendance du moment, oubliant ses critiques acerbes de quelques mois plus tôt. Cette attitude révèle une quête désespérée de visibilité et d’influence, au détriment d’une ligne politique claire et définie.
En fin de compte, la stratégie de Maganga-Moussavou, consistant à suivre le vent dominant pour exister politiquement, pourrait bien se retourner contre lui. Les électeurs, lassés de ses volte-face, pourraient lui tourner le dos, cherchant des leaders plus constants et engagés. Mieux, attention à Albert Ondo Ossa, il serait capable de se servir de lui pour mieux négocier un repositionnement.
Le futur nous dira si cette nouvelle alliance tiendra, ou si, une fois de plus, Pierre Claver Maganga-Moussavou changera de cap, après utiliser le fusible Albert Ondo Ossa.
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