Le gouvernement gabonais sous la conduite de son premier responsable, à savoir le Président de la République, Chef de l’État, SEM Brice Clotaire Oligui Nguema, fait un grand pas dans son ambition de redynamiser l’administration locale.
Par l’entremise du ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation, Hermann Immongault, l’État a officialisé une hausse substantielle des indemnités des chefs de quartier à l’échelle nationale, consolidant ainsi une promesse du Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguéma, aujourd’hui Président de la République élu.
Cette décision, saluée par de nombreux acteurs de terrain, s’inscrit dans une volonté de mieux soutenir les auxiliaires de commandement, souvent en première ligne dans la gestion quotidienne des quartiers, mais longtemps relégués au second plan en matière de reconnaissance institutionnelle.
« Le chef de l’État a tenu à corriger une injustice structurelle en revalorisant le traitement réservé à ces relais essentiels de l’administration », a précisé Hermann Immongault, ajoutant que cette réforme s’inscrit dans le sillage des mesures déjà prises en faveur des chefs de village.
Outre une volonté de rétablir l’équité dans l’allocation des ressources, cette revalorisation accompagne l’effort de mise en œuvre d’une décentralisation plus équilibrée. Le membre du gouvernement a insisté sur le fait que ces ajustements tiendront compte des spécificités de chaque commune, notamment en fonction de leur taille, de leur population et de leur poids administratif. Les nouvelles grilles d’indemnisation, inscrites dans la loi de finances rectificative 2025, visent à réduire les disparités entre collectivités.
Les revalorisations varient sensiblement selon les provinces. À Libreville, l’indemnité passe de 100 000 à 130 000 FCFA. Owendo et Akanda bénéficieront désormais de 80 000 FCFA, contre 50 000 FCFA précédemment. Dans le Haut-Ogooué, Moanda passe de 40 000 à 70 000 FCFA, Franceville de 15 000 à 45 000 FCFA, et Mounana de 25 000 à 55 000 FCFA. Des communes plus modestes, comme Boumango et Lékoni, enregistrent aussi des hausses notables, jusqu’à 41 365 FCFA et 35 000 FCFA respectivement.
Dans le Moyen-Ogooué, les chefs de quartier de Lambaréné et Ndjolé percevront dorénavant jusqu’à 45 000 FCFA. À Fougamou (Ngounié), l’indemnité s’élèvera à 63 335 FCFA, tandis qu’à Lébamba, elle atteindra 46 670 FCFA. Dans la Nyanga, Mayumba et Ndindi obtiennent 60 000 FCFA, contre 50 000 FCFA à Tchibanga et Moabi.
L’Ogooué-Ivindo n’est pas en reste, avec Makokou à 50 000 FCFA et Mékambo à 40 000 FCFA. Dans l’Ogooué-Lolo, les communes de Koulamoutou, Lastoursville et Iboundji bénéficieront d’indemnités plafonnant à 46 670 FCFA.
Port-Gentil et Gamba, dans l’Ogooué-Maritime, affichent parmi les hausses les plus significatives, avec respectivement 105 000 et 110 000 FCFA. Enfin, au Woleu-Ntem, Bitam atteint 50 000 FCFA, Oyem 46 670 FCFA et Minvoul 45 670 FCFA.
En procédant à cet ajustement, les autorités entendent réaffirmer la place stratégique des chefs de quartier dans le tissu administratif. Leur rôle, souvent important en matière de médiation, de veille sociale et d’ordre public, mérite désormais une reconnaissance à la hauteur de leur contribution.
Cette mesure s’inscrit dans un processus plus large de refondation de l’appareil administratif territorial, où l’État central entend se rapprocher davantage des citoyens à travers des relais renforcés, mieux formés et justement rémunérés. C’est aussi une étape importante vers une décentralisation véritablement opérationnelle et équitable.
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