Les recommandations émises par le dialogue national inclusif (DNI), à travers sa commission politique, pointent vers un possible changement majeur dans le système politique gabonais : le passage du régime semi-présidentiel à un régime présidentiel affirmé. Cette proposition, largement soutenue au sein du DNI, pourrait être traduite en texte de loi et soumise à un référendum d’ici la fin de l’année.
Si cette évolution est adoptée, le président de la République deviendrait le Chef du gouvernement, responsable devant le parlement, avec la possibilité de se passer des services d’un Premier ministre. Cette initiative vise à mettre fin à ce qui est perçu comme un jeu politique « hypocrite » où le Premier ministre était souvent considéré comme un simple « fusible » du président, selon de nombreux participants du DNI.
D’autres recommandations fortes issues du dialogue incluent le gel des activités des partis politiques jusqu’à l’adoption de nouvelles dispositions régissant leur création et fonctionnement. Le DNI souhaite des règles plus strictes et contraignantes pour les partis politiques, ainsi que des réformes sur l’acquisition de la nationalité gabonaise. Ces propositions marquent un tournant potentiel dans l’architecture politique du Gabon, avec des implications significatives sur la gouvernance et le fonctionnement des institutions nationales.
Ces évolutions soulignent l’importance et la portée du dialogue national inclusif dans la redéfinition du paysage politique gabonais, avec un accent particulier sur la responsabilité accrue du président et la restructuration du système politique pour mieux répondre aux aspirations de la population. La mise en œuvre de ces recommandations sera scrutée de près alors que le Gabon se dirige vers des réformes institutionnelles majeures dans les mois à venir.
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