Le 12 avril 2025, à l’issue d’un scrutin décisif et largement suivi, le peuple gabonais a franchi une étape majeure de son histoire politique en élisant Brice Clotaire Oligui Nguema à la présidence de la République. Une victoire confirmée le 25 avril par la Cour constitutionnelle de la transition, puis consacrée le samedi 3 mai lors de son investiture solennelle au stade de l’Amitié d’Akanda, devant des dizaines de milliers de citoyens et une vingtaine de chefs d’État africains. Ce moment fondateur ne consacre pas seulement l’arrivée d’un nouveau président. Il marque surtout l’entrée en vigueur de la Cinquième République gabonaise.
Cette nouvelle République incarne plus qu’un changement de régime : elle scelle la volonté d’un peuple de tourner la page de décennies de pratiques politiques contestées. Brice Clotaire Oligui Nguema, figure centrale de la transition depuis le 30 août 2023, a cristallisé les espoirs d’un peuple en quête de renouveau. Son élection au suffrage universel lui confère une légitimité pleine et entière, venant renforcer le processus de refondation enclenché depuis près de deux ans.
Le scrutin d’avril 2025 n’est pas un événement isolé : il est l’aboutissement d’une transition inédite et méthodique. Par référendum, le peuple gabonais a adopté une nouvelle Constitution qui réduit les pouvoirs présidentiels, renforce les contre-pouvoirs, introduit de nouveaux mécanismes de contrôle et redonne sens aux institutions. En choisissant Brice Clotaire Oligui Nguema, les électeurs ont donc validé un projet : celui d’une République rénovée, participative, et tournée vers la justice et l’efficacité.
Ce moment d’investiture symbolise une réappropriation collective du destin national. Loin d’un simple transfert de pouvoir, il reflète une transformation profonde : le pouvoir ne se donne plus, il se mérite et se contrôle. Le peuple gabonais ne veut plus d’une gouvernance verticale et opaque. Il exige une gestion sobre, des institutions robustes, une justice impartiale et des réformes concrètes.
Mais si cette élection ouvre un nouveau chapitre, elle n’est pas une fin en soi. Le véritable défi commence maintenant. Le président élu hérite d’un pays à reconstruire : une économie à redynamiser, une administration à moderniser, un climat social à pacifier, et une démocratie à ancrer. La transparence, la décentralisation, la bonne gestion des ressources publiques et l’écoute active des citoyens devront être les repères de cette nouvelle gouvernance.
Le Gabon a tourné une page. L’heure n’est plus à la dénonciation du passé, mais à la construction de l’avenir. Un avenir écrit à plusieurs mains, porté par un espoir populaire et une volonté commune de bâtir une nation à la hauteur de ses rêves. La Cinquième République est née dans la ferveur. À présent, elle doit grandir dans l’exigence.
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