Dans une volonté affichée de rupture avec les pratiques du passé, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a ordonné, lors du Conseil des ministres du 30 mai 2025, le lancement d’une opération nationale d’assainissement du patrimoine de l’État. Une décision forte, qui s’inscrit dans la nouvelle méthode de gouvernance prônée par la Ve République, axée sur la transparence, l’efficacité et la responsabilité.
Un inventaire pour retrouver la maîtrise de l’action publique
Le constat est implacable : depuis des décennies, le patrimoine de l’État gabonais est victime de prédation, de mauvaise gestion, voire d’occupation illégale. Résultat : une perte de contrôle sur des ressources stratégiques et des dépenses publiques sans justification réelle.
Pour inverser cette tendance, le Chef de l’État a décidé de lancer un inventaire exhaustif sur l’ensemble du territoire national, portant notamment sur :
• Le parc immobilier de l’État ;
• Les réserves foncières ;
• Les baux administratifs ;
• Les véhicules administratifs ;
• Les équipements de télécommunication ;
• Et même les compteurs d’eau et d’électricité liés aux services publics.
Une reprise en main pour rétablir la vérité patrimoniale
L’objectif est clair : rétablir la vérité patrimoniale de l’État, identifier les anomalies, récupérer les biens indûment occupés ou détournés, et rationaliser les dépenses publiques. Ce recensement marquera également le point de départ d’une réforme structurelle de la gestion du patrimoine étatique, avec la mise en place d’un système numérisé, centralisé et transparent.
Pour le gouvernement, cette démarche constitue un acte de souveraineté administrative. Elle vise à redonner à l’État sa pleine capacité d’action, en lui permettant de mieux planifier, d’investir utilement et de protéger les ressources publiques contre toutes formes d’appropriation illicite.
Une suite logique à la suspension des baux administratifs
Cette opération fait suite à la suspension de tous les baux administratifs annoncée par le ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, il y a quelques jours. Cette suspension visait déjà à mettre fin aux abus et au flou autour des locations aux frais de l’État, souvent entachées d’opacité, de surfacturations et de favoritismes.
Un message clair aux gestionnaires publics
Par cette décision, Brice Clotaire Oligui Nguema adresse un message sans équivoque aux gestionnaires des biens publics : l’ère du désordre, du clientélisme et des privilèges indus est révolue. Désormais, chaque bien de l’État devra être connu, recensé, et utilisé conformément à l’intérêt général.
Avec cette opération, le Gabon entre dans une nouvelle ère de rigueur et de transparence, fidèle aux engagements du Président en faveur d’un État plus sobre, plus juste et plus performant.
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