À quelques jours de la tenue du référendum Constitutionnel prévu pour le 16 novembre, Jean Ping, Président de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR), considéré comme le véritable vainqueur de l’élection présidentielle d’août 2016 dernier, a lancé un appel vibrant aux Gabonais.
Dans une déclaration publique, il a encouragé la population à voter en faveur du projet de Constitution, un texte qu’il estime hautement important pour « reconstruire l’État et la Nation gabonaise » après des années de crise institutionnelle et sociale. Jean Ping a ouvert son discours en rappelant l’élection présidentielle de 2016, moment selon lui où « les Gabonaises et les Gabonais avaient massivement voté pour l’alternance et le changement ». Il a décrit comment ce scrutin avait été entaché par des violences et des accusations de fraude massive, aboutissant à la proclamation controversée de la victoire d’Ali Bongo.
« Devant cette forfaiture, les Gabonais n’ont eu d’autre choix que d’entrer en Résistance, sous mon leadership », a affirmé Ping, se présentant comme le véritable vainqueur de l’élection de 2016. Ce qui au regard de la vague de contestation et de violence qui avait secoué le pays à l’annonce des résultats est certainement avéré. Cette résistance, poursuit-il, visait à « chasser les imposteurs du pouvoir » et à instaurer une nouvelle République, fondée sur des valeurs d’ouverture, de solidarité et de respect de la dignité des citoyens.
Selon lui, cette lutte de sept ans a été finalement couronnée de succès en août 2023, lorsque les Forces de Défense et de Sécurité réunies au sein du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions « CTRI » sous la conduite du Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, ont démis Ali Bongo de ses fonctions, une opération que Jean Ping Okoka salue comme « une grande satisfaction » pour le peuple gabonais et les partisans de la Résistance.
Jean Ping Okoka voit dans ce référendum un « premier pas vers le changement » souhaité depuis longtemps. Il met en avant l’implication sans précédent des Gabonais dans la rédaction de ce texte, soulignant que « jamais autant de Gabonais n’avaient participé à la rédaction de notre Constitution ». Pour lui, cette démarche participative témoigne de la volonté des autorités de « transparence » et de leur engagement à associer le peuple à la gestion de ses affaires publiques. « C’est l’une des rares fois que le peuple gabonais est appelé à voter directement une Constitution », a-t-il précisé.
Le projet de Constitution, en plus de proposer un cadre moderne pour la gouvernance du pays, a été largement débattu, assure-t-il, en allusion à l’organisation du Dialogue National Inclusif. Ce texte vise à instaurer un contrat politique fondamental entre les Gabonais, « unissant les citoyens gabonais en tant que membres de la République ».
Pour l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, l’adoption de cette Constitution n’est que le début d’un processus plus vaste de redressement national. S’il reconnaît que ce texte ne suffira pas à lui seul à résoudre les nombreux défis auxquels le pays est confronté, il estime néanmoins que cette nouvelle base légale offrira au Gabon les outils nécessaires pour affronter les défis de qui se présentent à elle. « La Constitution, c’est le statut de la République », a-t-il rappelé, exhortant les Gabonais à dire « OUI » lors du référendum pour tourner la page des années de crise.
Ping plaide également pour un leadership « plus compétent, plus responsable, plus éthique et plus ouvert », et invite les citoyens à se mobiliser autour des valeurs d’innovation, de solidarité et d’intérêt général. Il voit dans cette mobilisation collective le moyen de faire émerger « le Gabon tant souhaité », un Gabon capable de surmonter les secousses et incertitudes de l’environnement international.
Enfin, Jean Ping s’est adressé aux partisans de la CNR et à l’ensemble de ses soutiens, les exhortant à faire bloc derrière ce projet de Constitution. « À l’occasion de ce référendum, disons OUI pour permettre à notre pays de faire un grand bond en avant », a-t-il déclaré, en insistant sur sa vision d’un Gabon « à l’abri de la peur, à l’abri du besoin ».
En exhortant les Gabonais à faire de ce référendum un tournant historique, Jean Ping se positionne comme le défenseur d’un nouvel ordre Constitutionnel, ancré dans les aspirations populaires exprimées lors des élections de 2016. Pour lui, l’heure est venue de transformer cette volonté en réalité politique.
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