Les résultats du scrutin législatif du 27 septembre 2025 dans le département d’Abanga-Bigné (3e siège), province du Moyen-Ogooué, sont venus balayer d’un revers de main les discours défaitistes et les accusations sans fondement de ceux qui crient à la “mascarade démocratique”. Ici, la démocratie s’est exprimée sans filtre, sans manipulation, et surtout sans le moindre “coup de pouce” du pouvoir.
Evah Léopold Aimé, candidat de l’UPR, a remporté une victoire nette, claire et sans bavure, avec 494 voix, soit 58,67 % des suffrages exprimés. Pas de suspens, pas de contestation possible. Une victoire construite patiemment, sur le terrain, au contact direct des populations, loin des effets d’annonce et des campagnes de façade. Face à lui, les “machines électorales” des anciens temps ont volé en éclats.
Le PDG, ex-parti-État habitué à dicter la loi dans les urnes, a subi une humiliation cinglante : son candidat, Etoughe Biyoghe Georges Joseph, n’a recueilli que 49 voix, soit 5,81 %. Une véritable déroute, symbole d’un électorat qui ne se laisse plus acheter, ni intimider. Même punition pour l’UDB, dont le candidat Obame Emuogha Jean B. s’en sort avec un maigre 26,24 %, preuve que les électeurs votent désormais en toute liberté, sans “consignes d’en haut” ni “marchandage de dernière minute”.
Ce qui s’est joué à l’Abanga-Bigné est plus qu’une simple victoire locale : c’est un message politique fort. Le peuple gabonais n’est plus manipulable. Les vieilles recettes ne marchent plus. Ce succès, remporté sans bruit mais avec méthode, prouve que le paysage politique gabonais s’est ouvert, que les cartes ont été redistribuées, et que les élections d’aujourd’hui n’ont rien à voir avec celles du régime déchu.
Les opposants et autres “pleureurs professionnels” qui hurlent à la fraude feraient mieux de regarder la vérité en face : ils ont simplement perdu. Ils n’ont pas convaincu, pas mobilisé, pas travaillé le terrain. Au lieu de se remettre en question, ils cherchent des boucs émissaires, parlant d’irrégularités ici et là pour justifier leur débâcle.
Oui, il y a eu quelques incidents mineurs, comme dans toute élection au monde. Mais de là à parler de “mascarade”, c’est insulter le peuple gabonais qui s’est déplacé massivement (53 % de participation) pour exercer son droit citoyen. L’œuvre humaine n’étant jamais parfaite, des leçons ont été tirées, et le second tour se déroulera dans des conditions encore meilleures.
Le Gabon avance. Le pluralisme politique est réel. Le prochain Parlement comptera des forces multiples, issues d’écoles politiques différentes, loin du monolithisme d’hier. Ceux qui refusent de voir cette évolution s’enferment dans la nostalgie des privilèges perdus.
Abanga-Bigné vient de donner une leçon à tout un pays : la démocratie gabonaise est en marche. Et cette fois, rien ne l’arrêtera.
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