Dans un geste aussi symbolique que stratégique, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, s’est rendu le lundi 16 juin 2025, sans annonce préalable, à l’École Nationale des Enfants Déficients Auditifs (ENEDA) à Libreville. Une descente de terrain rare et éloquente, traduisant sa volonté d’incarner une gouvernance proche des oubliés de la République.
À l’écoute du silence
Accompagné de ses proches collaborateurs et le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, le chef de l’État a arpenté les salles de classe de cet établissement unique en son genre, dédié à l’éducation des enfants malentendants. Accueilli par la direction et les enseignants, il s’est prêté au jeu de l’observation, découvrant les méthodes pédagogiques adaptées à un public en quête de reconnaissance sociale.
Grâce à des interprètes en langue des signes, Oligui Nguema a échangé avec les élèves. Une séquence rare, empreinte d’émotion, où les enfants, par gestes, ont exprimé leurs rêves et leurs frustrations. Certains ont confié leurs difficultés d’insertion, d’autres leurs espoirs d’un avenir meilleur.
Un système à renforcer d’urgence
Le constat est clair : matériel insuffisant, infrastructures vieillissantes, formation continue des enseignants à la peine. L’ENEDA, malgré le dévouement de son personnel, manque de ressources pour assurer une inclusion digne de ce nom. Les parents d’élèves et éducateurs, qui ont témoigné devant le chef de l’État, ont mis en lumière les failles structurelles du dispositif d’éducation spécialisée, notamment l’absence de passerelles vers l’emploi ou l’université.
Une promesse d’humanité et de réformes
Connu pour son style direct et son souci de justice sociale, Brice Clotaire Oligui Nguema a promis des mesures concrètes pour améliorer le quotidien de l’ENEDA et des structures similaires. Il a insisté sur la nécessité de bâtir un système éducatif réellement inclusif.
Cette visite, qui s’inscrit dans un mouvement plus large d’humanisation du pouvoir exécutif, envoie un message fort : les personnes vivant avec un handicap ne seront plus reléguées au second plan. Pour l’ENEDA et les centaines d’élèves qu’elle accueille, l’espoir semble désormais à portée de main.
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