Une enquête menée par l’Assemblée nationale de la Transition sur les conditions d’acquisition de la Société nationale des Bois du Gabon (SNBG) par GSEZ met en lumière des pratiques troublantes dans la sphère médiatique gabonaise. L’honorable Geoffroy Foumboula Libeka, 4ᵉ vice-président de l’Assemblée, dénonce le manque de professionnalisme et de patriotisme de certains acteurs de la presse. Il faut dire que certains se vendent au plus offrant.
Selon M. Foumboula Libeka, plusieurs médias locaux, au lieu de mener des investigations rigoureuses, se sont alignés en défenseurs de GSEZ. Cette attitude contraste fortement avec le rôle traditionnel de la presse, souvent désignée comme le « 4ᵉ Pouvoir », qui devrait plutôt approfondir les réflexions et fournir une analyse critique indépendante, surtout sur des questions d’intérêt national. Une intervention qui n’est pas vide de sens.
« Ailleurs, sur des questions aussi importantes, la presse mène des investigations pour approfondir la réflexion. Elle ne prend pas pour évangile le communiqué de l’entreprise incriminée pour s’ériger en avocat de cette dernière face au travail de leur Représentation nationale, » souligne Foumboula Libeka dans une déclaration sur Facebook. Voici qui a le mérite d’être clair et précis.
Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’intégrité et à l’indépendance de certains médias locaux. Des journalistes se laisseraient-ils influencer par des espèces sonnantes et trébuchantes, compromettant ainsi leur impartialité et leur devoir d’informer objectivement le public ? Ce questionnement est très clairement à la hauteur de l’indignation.
En effet, un tel comportement, s’il est avéré, peut nuire à la crédibilité des médias et entraver le processus de restauration, en particulier en période de transition politique où la transparence et la responsabilité doivent être des leitmotivs pour l’ensemble des citoyens.
L’honorable Foumboula Libeka appelle à une prise de conscience collective sur le rôle vital des médias dans la restauration et la protection des institutions gabonaises. « Il nous faut réellement comprendre le sens de la RESTAURATION DES INSTITUTIONS, » insiste-t-il. « Nous n’avons pas de pays de rechange, nous devons le protéger et le défendre. »
Le débat est désormais ouvert et la parole est à qui veut la prendre : comment garantir que les médias locaux jouent pleinement leur rôle, en gardant leur indépendance face aux pressions économiques ? Les réponses à cette question seront déterminantes pour l’avenir du journalisme au Gabon et la qualité de l’information dont disposent les citoyens.
Cette affaire pourrait également inciter à une réflexion plus large sur les mécanismes de financement et de régulation de la presse, afin de renforcer son autonomie et son rôle critique dans la société. Pour l’heure, l’enquête parlementaire est claire, et les regards se tournent vers les médias pour voir s’ils relèveront le défi de la transparence et de la responsabilité.
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