À l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, l’Association Colibri a organisé un brunch spécial alliant convivialité et sensibilisation sur les violences basées sur le genre, ainsi que sur les dérives du numérique, notamment la diffamation et le harcèlement sur les réseaux sociaux qui sont devenus légions dans le pays.
Cette rencontre, qui a rassemblé plusieurs acteurs associatifs et citoyens engagés, a été marquée fortement par des échanges constructifs sur l’impact des cyberviolences dans la société gabonaise. Casemira Oliveira, présidente de l’Association Colibri, a souligné l’urgence de mieux encadrer ces dérives numériques : « Colibri a choisi ce thème parce que les cyberviolences sont un sujet d’actualité, malheureusement légiféré assez tard au Gabon. »
Précisons au passage que l’association Colibri dont la fondatrice est Madame Victorine Tchicot, œuvre pour l’autonomisation des jeunes, la protection de l’environnement et l’engagement civique. À travers cette initiative, elle entend renforcer la sensibilisation sur les lois existantes et le manque de connaissance des victimes face à leurs droits en matière de cyberviolences.
Si plusieurs pays africains, comme la Côte d’Ivoire, ont déjà adopté des cadres juridiques stricts contre les cyberviolences, la présidente d’Horizon rappelle que le Gabon dispose également d’une loi en la matière, encore trop peu mise en avant. « Les citoyens et les victimes méconnaissent leurs droits, ce qui limite l’efficacité des textes en vigueur », a-t-elle précisé.
Cette journée d’échanges a permis de mettre en lumière la nécessité d’un accompagnement renforcé des victimes et d’une meilleure vulgarisation des dispositifs légaux existants. Associations, militants et participants ont unanimement souligné l’importance d’une prise de conscience collective face aux violences numériques, qui touchent particulièrement les femmes et les jeunes.
En multipliant ce type d’initiatives, l’Association Colibri entend jouer un rôle central dans la lutte contre les violences numériques et l’émancipation des citoyens face aux défis du numérique. Cette rencontre a été un véritable espace de dialogue et de partage, où le « donner et recevoir » a permis d’enrichir les perspectives sur une problématique qui concerne toute la société gabonaise.
Avec un engagement sans faille, Colibri réaffirme ainsi son rôle de sentinelle sociale et plaide pour une meilleure application des textes de loi en faveur des victimes de cyberviolences.
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