
Depuis quelques jours, les médias gabonais sont en ébullition suite à la diffusion de photos peu flatteuses de Zita Oligui Nguema, l’épouse du Chef de l’État. Ces images, prétendument prises par des appareils maléfiques et retouchées par des experts en maladresse, ont provoqué une onde de choc à travers tout le pays.
Tout a commencé avec CTRI News, qui, tel un maître en art de la photographie dévastatrice, a choisi de diffuser une photo manifestement ratée de Madame la Première Dame. L’effet aurait pu être mitigé si leur respect pour la déontologie journalistique avait été aussi vif que leur déclenchement de flash. Heureusement, le service de communication de la Première Dame a fait le ménage après coup, mais la mémoire numérique est cruelle.
Comme si cela ne suffisait pas, un autre média a ajouté son grain de jaune en publiant une photo où la Première Dame portait soudainement une robe tachée de cette couleur solaire. Était-ce une interprétation artistique subtile ou simplement une mauvaise manipulation des niveaux de saturation ? Les experts en pixels méditatifs se posent encore la question.
Puis, cerise sur le gâteau médiatique, le quotidien national a rejoint la fête en publiant une photo de qualité si médiocre qu’on aurait dit un hommage involontaire aux premiers téléphones portables dotés d’un appareil photo.
Face à ce déluge d’images délicieusement déformées, certains se demandent si ces médias ont un agenda caché. S’agit-il d’une tentative concertée pour ébranler la confiance populaire envers les sommets de l’État à travers l’exposition délibérée de pixels désorientés ? Ou est-ce simplement le résultat d’une série d’accidents photographiques malheureux, comme une bataille de pouces fatigués sur des écrans tactiles ?
Quelles que soient les motivations derrière ces images, une chose est sûre : elles ont mis en lumière un besoin urgent de vérification de l’acuité visuelle dans les salles de rédaction du pays. Peut-être que des lunettes pour appareils photo devraient être désormais obligatoires, ou bien des cours intensifs sur l’art de photographier sans irriter la toile.
En attendant, la famille présidentielle et leurs fidèles pixels méritent mieux que cette foire aux grotesques numériques. Il est temps que les médias gabonais se rappellent de leur responsabilité de gardiens de l’image publique, même lorsque cette image est juste un peu floue ou colorée de façon inattendue.
Espérons que cette saga photographique servira de rappel à tous : en matière de photographie et de journalisme, mieux vaut viser la netteté plutôt que le flou artistique.
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