Ce samedi 21 juin 2025, sous un ciel d’azur annonciateur de saison sèche, le ministre des Travaux Publics et de la Construction, Edgard Moukoumbi, a foulé le sol poussiéreux du chantier qui préfigure l’un des projets urbains les plus symboliques de la Nouvelle République : le boulevard de la Transition. Flanqué des ingénieurs de son ministère, des responsables de l’entreprise gabonaise SOCO TP, maître d’œuvre, et du cabinet 2G, maître d’ouvrage délégué, le ministre est venu constater de visu l’état d’avancement d’une infrastructure qui cristallise bien plus qu’un simple projet de voirie.
Long de près de trois kilomètres et large de 40 mètres, le futur boulevard reliera l’Assemblée nationale au carrefour stratégique Jeanne Ebori, traversant un pan névralgique du centre-ville de Libreville. Sa particularité ? Ce n’est pas seulement une route. C’est une vision. Une colonne vertébrale pensée pour absorber les défis urbains d’aujourd’hui et de demain : fluidification du trafic, gestion intelligente des eaux pluviales via le réaménagement du bassin versant de Sainte-Marie, intégration d’une voie de bus dédiée, création de trottoirs modernes, de caniveaux, et d’espaces verts. Une voirie durable, hybride et inclusive. « C’est un projet structurant qui servira à la fois le développement de la cité administrative et la mobilité urbaine », explique Monsieur Gogov, Administrateur Général du cabinet 2G, à la manœuvre sur la conception du tracé.
Mais derrière l’ingénierie et les plans techniques, se joue aussi un enjeu politique fort : incarner le Gabon de la Transition dans le concret. C’est justement à ce titre que le ministre Moukoumbi a tenu à marquer de sa présence cette phase cruciale. Sur le terrain, le patron des Travaux Publics n’a pas mâché ses mots. S’il s’est montré satisfait du niveau d’exécution, il a fermement exhorté les équipes à intensifier les efforts à l’abri des pluies, pour tenir les délais. « La saison sèche est notre alliée. Il faut l’exploiter pleinement », a-t-il martelé, avant d’annoncer la tenue prochaine d’une réunion technique pour valider les documents transmis et ajuster les derniers détails du calendrier.
À l’heure où Libreville rêve de renouveau et que les autorités de la transition affichent leur volonté de rompre avec l’improvisation du passé, le boulevard de la Transition porte en lui les germes d’une capitale plus fluide, plus résiliente, plus tournée vers l’avenir. Si les promesses tiennent la route, il pourrait bien devenir le premier marqueur visible de la méthode Oligui appliquée à l’aménagement urbain.
Discussion about this post